Avant d’approuver le prêt, le FMI ne s’intéresse pas seulement à la restructuration de la dette extérieure du Sri Lanka, mais aussi à l’énorme fardeau de la dette intérieure. Dans ce contexte, une équipe du FMI arrive à Colombo ce mercredi pour évaluer la dette externe et interne totale du Sri Lanka en faillite avant de prendre une décision finale sur la demande de prêt du pays. L’équipe sera au Sri Lanka du 24 au 31 août.
Selon des responsables basés à Washington, ce n’est qu’après l’évaluation de la dette totale du Sri Lanka que l’on demandera aux pays créanciers l’assurance que la viabilité de la dette sera rétablie. Toutefois, ce jeu politique interviendra plus tard, après que la question aura été discutée avec les institutions multilatérales de prêt telles que la Banque mondiale.
Si l’enveloppe de prêts demandée par le président Ranil Wickremesinghe est de l’ordre de 2 à 3 milliards de dollars, il est peu probable que l’aide soit déboursée immédiatement.
La dette extérieure et intérieure totale de la nation insulaire s’élève à environ 97 milliards USD, dont plus de 51 milliards USD sont dus au Japon, à la Chine, à l’Inde et à la Banque asiatique de développement.
La dette totale du Sri Lanka est supérieure à son PIB et ses réserves de change ont diminué pour atteindre 1,82 milliard de dollars en juillet 2022. Il faudra beaucoup de temps au Sri Lanka pour sortir de la crise économique actuelle, car les voyages touristiques mondiaux, principale source de devises de Colombo, continuent d’être affectés par la pandémie de coronavirus.
Les problèmes économiques du Sri Lanka ont été aggravés par la mauvaise gestion du régime Rajapaksa, qui s’est lancé dans des projets d’infrastructure économiquement non viables, financés par des prêts à taux d’intérêt élevés accordés par des banques chinoises. À l’heure actuelle, le pays doit plus de 10 % de sa dette extérieure à la Chine pour avoir participé à l’initiative “Belt Road”.
