Le nouveau Premier ministre japonais Fumio Kishida a dissous la chambre basse du parlement jeudi, ouvrant la voie à des élections nationales le 31 octobre. Celles-ci opposeront le nouveau Premier ministre Fumio Kishida à l’opposition impopulaire dans une bataille pour savoir qui peut le mieux redresser l’économie ravagée par une pandémie.
Kishida a déclaré qu’il cherchait à obtenir le mandat du public pour ses politiques après avoir été élu Premier ministre par le Parlement il y a seulement 10 jours pour remplacer Yoshihide Suga.
Tadamori Oshima, le président de la chambre basse, plus puissante, a annoncé la dissolution lors d’une séance plénière.
À cette annonce, les 465 législateurs de la chambre basse se sont levés, ont crié trois fois “banzai” et sont partis. Ils ont maintenant perdu leurs sièges et la campagne officielle pour une nouvelle chambre basse commence mardi. La dernière élection de la chambre basse a eu lieu en 2017 sous l’ancien Premier ministre Shinzo Abe. À l’heure actuelle, le LDP dispose de 276 sièges et Komeito de 29 pour un total de 305, proche de la majorité des deux tiers de 310.
Son successeur, Suga, n’a tenu qu’un an en tant que Premier ministre et le soutien de son gouvernement a été mis à mal par son approche jugée autoritaire dans la lutte contre le coronavirus et son insistance à organiser les Jeux olympiques de Tokyo malgré l’augmentation des cas, ce qui a suscité la colère du public.
Comment fonctionne le système électoral japonais ?
Il y a 465 sièges à pourvoir à la Chambre basse, la chambre la plus puissante du Parlement bicaméral du Japon. Environ deux tiers des sièges sont pourvus par de petites circonscriptions, les autres étant choisis à la représentation proportionnelle. L’introduction des circonscriptions en 1996 visait à créer un système bipartite, mais le LDP est resté au pouvoir pendant toutes les années sauf trois depuis.
Quels sont les principaux partis d’opposition ?
Le Parti démocratique constitutionnel est le plus grand groupe d’opposition, avec 112 sièges. Il a succédé au Parti démocratique du Japon, qui était au pouvoir de 2009 à 2012. De nombreux anciens ministres du DPJ font partie du CDP, y compris son leader, Yukio Edano.
Le Parti communiste japonais est un autre groupe d’opposition, mais il ne détient que 12 sièges. Malgré son nom, il s’agit plutôt d’un parti de gauche ou de centre-gauche.
Le CDP et le JCP prévoient de coopérer lors des élections et ne présenteront qu’un seul candidat de chaque parti dans les petites circonscriptions afin de maximiser leurs chances de battre les candidats du LDP.
