Le Premier Ministre Giorgia Meloni Met En Vente Poste Italiane, Le “Joyau De La Couronne” Du Pays

Pour faire face à une dette publique massive, l’Italie envisage de vendre une partie de son service postal, que le Premier ministre Giorgia Meloni a qualifié de “joyau de la couronne”, comme l’a rapporté l’AFP lundi.

L’objectif fixé par le gouvernement de droite dure de Mme Meloni est de vendre une partie de Poste Italiane afin de lever 20 milliards d’euros (21,6 milliards de dollars) d’ici 2026.

Poste Italiane est un élément majeur du plan financier du gouvernement, bien connu pour ses opérations bancaires et d’assurance rentables, ainsi que pour ses participations dans le géant de l’énergie Eni et l’opérateur ferroviaire Ferrovie dello Stato.

Mais selon les analystes, la vente d’une partie de Poste Italiane ne fera pas grand-chose à la “montagne de dettes” de l’Italie, dont la valeur est estimée à plus de 2 800 milliards d’euros (3 000 milliards de dollars), soit la deuxième part la plus élevée du produit intérieur brut de la zone euro.

“Notre approche sera à des années-lumière de ce que nous avons vu dans le passé, lorsque la privatisation rimait avec cadeaux pour les entrepreneurs chanceux”, a déclaré M. Meloni, cité par l’AFP la semaine dernière.

Le maintien du contrôle de l’État est un autre engagement pris par le chef du parti post-fasciste des Frères d’Italie, qui a remporté les élections de 2022 sur un programme populiste et nationaliste. “Nous pouvons vendre des participations dans des entreprises publiques sans compromettre le contrôle public”, a déclaré M. Meloni.

La position de Mme Meloni diffère de sa déclaration publique de 2018, lorsqu’elle s’opposait à la privatisation de Poste Italiane. “Non à la privatisation de Poste Italiane. C’est un joyau de la couronne qui doit rester entre les mains des Italiens”, avait-elle alors déclaré sur Facebook, selon l’AFP.

Le gouvernement avait l’intention de détenir une majorité de 51 % dans Poste Italiane, mais Giancarlo Giorgetti, le ministre des finances, a déclaré vendredi que le gouvernement pourrait ne détenir qu’une part de 35 %.