Lundi, les médias d’État du Myanmar ont annoncé que le chef de la junte avait obtenu l’autorisation de prolonger l’état d’urgence de six mois supplémentaires.
Min Aung Hlaing, qui a mené le coup d’État de l’année dernière, a demandé au gouvernement militaire de “l’autoriser à exercer ses fonctions pendant six mois supplémentaires”, selon un rapport publié par le journal d’État Global New Light of Myanmar. Les membres du Conseil national de défense et de sécurité de la junte ont “soutenu à l’unanimité la proposition”, selon le rapport.
“Dans notre pays, nous devons continuer à renforcer le ‘système démocratique multipartite authentique et discipliné’ qui est le souhait du peuple”, a déclaré le journal Global New Light, citant Min Aung Hlaing.
La junte avait déclaré l’état d’urgence après avoir usurpé le gouvernement d’Aung San Suu Kyi lors d’un coup d’État en février de l’année dernière. Cette décision a plongé le pays dans le chaos et l’agitation.
La junte avait auparavant indiqué que des élections seraient organisées et que l’état d’urgence serait levé d’ici août 2023, prolongeant ainsi le délai initial d’un an qu’elle avait annoncé quelques jours après avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi.
L’armée a justifié sa décision d’usurper le gouvernement démocratiquement élu en invoquant une fraude massive lors des élections de 2020, remportées haut la main par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Suu Kyi.
Le média qatari Al Jazeera a rapporté que cette annonce intervient après que le SAC a annoncé le mois dernier l’exécution de quatre militants anti-coup d’État, dont un proche allié de la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, suscitant la condamnation de groupes de défense des droits et de pays comme les États-Unis, le Japon et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est.
