En signant des accords de coopération avec son homologue de Guinée équatoriale samedi, le président biélorusse Alexandre Loukachenko est un allié isolé du Kremlin qui se tourne vers l’Afrique pour obtenir un soutien dans le cadre du conflit en Ukraine.
Dans le cadre d’une tournée africaine visant à renforcer les liens au sein du continent, M. Loukachenko a rencontré le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée équatoriale dans la capitale, Malabo. Selon M. Loukachenko, des accords ont été conclus en vue d’ouvrir la première phase d’un centre régional destiné à commercialiser les produits biélorusses sur les marchés d’Afrique centrale et occidentale, comme l’a rapporté l’agence de presse Belta.
Des projets dans les domaines de l’industrie, de l’éducation, de la santé et de l’agriculture ont été examinés pendant des mois par une commission mixte dirigée par les ministres des affaires étrangères des pays participants et devraient être achevés d’ici 2026.
Surnommé “le dernier dictateur d’Europe”, M. Loukachenko est au pouvoir depuis près de trente ans. Parce que M. Loukachenko a fermement soutenu l’invasion de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine et la répression de la dissidence nationale, les pays occidentaux ont isolé et sanctionné le Belarus.
Reprenant un thème récurrent de la rhétorique du Kremlin, M. Mbasogo a critiqué le “diktat des multinationales occidentales” lors de sa première visite officielle à Minsk en septembre en tant que dirigeant de la Guinée équatoriale. Ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole est dirigé d’une main de fer par M. Mbasogo, âgé de 81 ans, depuis 44 ans, soit le plus long mandat d’un chef d’État en Guinée équatoriale.
