87 écoles privées sont là sous menace de gagner moins de revenus. Quatre associations de Managers vont de l’avant sous un nouveau front, la New Federation of Managers, avec le support total du Service Diocésain de l’Education Catholique SEDEC pour garder les écoles privées vivantes et opérationnelles. Les retombés de la dernière réunion de ce jeudi 28 au collège du St Joseph à Curepipe est concluante, Ils n’accepteront pas cette totale gérance financière par la Private Secondary Education Authority (PSEA)
La Circulaire de la discorde
S’ils grinçaient déjà des dents avec la PSEA pour une multitude de raisons, la dernière circulaire du 15 Octobre par ledit organisme les a motivés à mordre ! Cette Circulaire de la discorde oblige l’Union of Managers of Secondary Schools, Managers of Private Secondary Schools Union, Roman Catholic Secondary Schools Union et Association of Confessional Secondary Schools et le Sedec, soit les 87 ecoles secondaires privées de oblige de justifier chacun de leurs depenses courantes, de presenter le Project plan de chaque développement intentionné et d’attendre de recevoir une approbation de la PSEA avant de pouvoir le sortir de terre.
Une réduction de 40%
De plus comme estimé par Ramdass Ellayah, President de la Mauritius Private Secondary School Union (MPSSU) « une réduction minimale de 40 % sur le Block Grant de chaque école concernée. Ceci englobe surtout tous ces prêts que les écoles ont contractés pour la structure, les espaces sportives, laboratoires entre autres pour offrir les mêmes avantages et possibilités qui sont offerts dans les SSS. C’est une grosse somme pour les prêts et un grand manque à gagner mensuellement » dit-il.
Prenant exemple sur le Bhujoharry College à Port Louis, dont Ramdass Ellayah est propriétaire, le prêt avoisine les Rs 70 millions soit un block Grant de 700,000 ou cette réduction va porter et l’Operational Grant à Rs 80,000 où chaque dépense va devoir être déclaré au sou près. « Avec cette nouveauté, nous nous demandons tous si la PSEA et surtout son directeur, M. Luchoomun, ont vraiment une idée sur le vrai fonctionnement d’une école secondaire privée qui comporte des salles de sports, des plaines de foot, des laboratoires entre autres facilités adaptés aux sujets. Il aurait été mieux pour eux de s’y être intéressé avant de venir avec de telles impositions dans la gestion, pour le pas dire le Contrôle, des finances. Les dialogues et les échanges se résument à des circulaires sur les décisions. Cette mainmise de la PSEA sur les 87 collèges privés nous empêchera de fonctionner tout court » livre Ramdass Ellayah. Le contrôle total et surtout la révision à la baisse de leurs Grants depuis 1976 les freinent.
Retour sur les Grants
Pour la petite histoire, avec la décision de l’éducation gratuite en 1976, le gouvernement de l’époque avait opté de donner un coup de main aux écoles privées en prenant la charge d’un pourcentage des ‘fees’ des étudiants et le salaire des profs en une forme de Grant à 35 %. En 1989, la formule englobait aussi la prise en charge des dépenses liées aux bâtiments incluant les rénovations et travaux d’embellissements, les espaces sportives et laboratoires entres autres espaces spécialisés. En 2016, c’est le cumul de toutes les aides, à un certain pourcentage bien entendu, en un Block Grant et un Grant pour les coûts d’operations. Actuellement le Block Grant est à 40 % de moins, sans oublier le contrôle des finances par le PSEA.
« Pourrons-nous faire rouler ces 87 écoles, comme il se doit, travailler sur de nouveaux projets dans l’intérêt de l’Education de nos futurs adultes et être à la page des pratiques dans le système éducatif dans de telles conditions imposées ? Voici ces impositions qui motivent nos pas vers cette résistance » conclut Ramdass Ellayah. La résistance est en marche !
Hors Texte
Psychose dû au Variant Delta
Le taux d’absentéisme grimpe dans les collèges. Au dernier constat calculé depuis le 18 octobre, « le pourcentage est de 10 à 15 % dans les grandes classes et de 15 à 25 %chez les plus petits. La raison, c’est la psychose crée chez les élèves et leurs parents par rapport à la circulation du variant Delta. Et surtout depuis le décès de l’institutrice Jahangeer de la QEC, a peur se fait sentir aussi chez les profs. De plus avec le flou sur les réalités sur la situation de la Covid dans les écoles, dans le pays en entier et la circulation du Variant delta, ils sont beaucoup à demander la fermeture des écoles, nous ne pouvons que comprendre » dit Bhojeparsad Jhugdumby , Président de l’UPSEE.