C’est ce qui est décrié en ce moment par des nombreux organismes dans le secteur de l’éducation face à la situation de la Covid-19. Surtout l’inaction, le manque de communication et cette mise devant des faits accomplis par le duo des ministères de la santé – ministère de l’éducation.
Covid et faible taux de remplissage
Le jeudi 15 Juillet, c’est Eden Collège-Girls à Rose Hill qui a dû interrompre ses cours en présentiel. Une élève en Grade 9 a été testé positive ainsi que des cas suspectés sur le personnel non enseignant.
Ce vendredi 16 juillet, il n’y a pas eu d’écoles fermées pour désinfection mais les classes s’annoncent de plus en plus vides. D’une part, face à la panique qui gagne du terrain au quotidien, nombreux parents ont décidé de se faire justice en évitant d’envoyer leurs enfants aux écoles et aux collèges. Mais d’autre part, nombreux étudiants dans l’attente des résultats de la School Certificate trouvent inutiles d’aller en cours. Ce qui justifie cette auto-prolongation de leurs vacances. La date des résultats n’étant pas encore connue, ils ne savent pas exactement quels sujets faire à la prochaine étape, les livres n’ont pas encore été acheté. Donc, les classes se font à l’oral et certains prennent en photo les pages les concernant. Les enseignants sont, de leurs côtés, déstabilisés dans leurs programmes.
Statut Quo
« Cette montre d’unilatéralisme des ministères de l’éducation et du ministère de la santé face aux sorts de élèves et du personnel dans les écoles nous contraint de rester en attente d’une décision salvatrice » livre Bohjeparsad Jhugdamby, président de l’Union of Private Secondary Education Employees – UPSEE. Il révèle être dans un « tourbillon » entre les doléances enregistrées à l’UPSEE et et ce renvoi de la balle qui se traduit par « ceci ne concerne pas ce ministère » qu’il a droit à chacun de ses démarches. « Si je contacte le ministère de la santé, l’on me renvoie au ministère de l’éducation et si je commence à parler du sort du personnel enseignant ou non enseignant, ceci ne concerne plus le ministère de l’éducation et l’on me demande de contacter le ministère du travail. A la fin, je me retrouve sans réponses. Je ne peux pas compter sur le directeur Luchoomun de la PSEA. Je ne parle pas des autres unions et fédérations et syndicats qui se cachent ou encore qui préfèrent, comme moi-même depuis peu, d’attendre que le ministère concerné pense à bouger, » regrette le président de l’UPSEE.
Un New Normal ?
Malgré tout, l’UPSEE reste dans l’espoir d’une rencontre avec la Ministre, Lela Devi Dookun Luchoomun, Le Ministre de la Santé, un Haut Cadre au PMO, la PSEA et les Unions, Fédération et Syndicats engagés dans le domaine de l’éducation, la PTA, pour comprendre la décision de l’état de continuer avec l’école en présentiel ou « la fermeture temporaire des écoles, le renvoi de l’année scolaire, comment passer en e-learning plus efficacement, la pédagogie, entre autres sujets bouleversants. On ne cherche pas plus une décision ferme et officielle de la Ministre de l’Education. Car en ce moment, tout ce qu’on arrive à comprendre c’est que ceci est finalement l’Art et la Manière de faire actuel, que nous rentrons dans une ère unilatéraliste, loin de toute idée démocratique. Un New Normal ? » termine le président de l’UPSEE
