La Corée du Nord a de nouveau lancé deux missiles balistiques de courte portée jeudi matin. Ces tirs interviennent deux jours après que le pays, doté de l’arme nucléaire, a tiré un missile balistique de portée intermédiaire qui a dépassé le Japon pour tomber dans l’océan Pacifique. Signe du renforcement de son programme d’armement, le dernier lancement de la Corée du Nord intervient en moins de deux semaines.
Le Jeu Des Reproches
La Corée du Nord a qualifié ses récentes campagnes de “simples mesures de contre-attaque contre les exercices militaires conjoints des États-Unis et de la Corée du Sud”. Le cinquième lancement de missile par la Corée du Nord a provoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU).
Lors de cette réunion, les États-Unis ont reproché à la Russie et à la Chine de protéger la Corée du Nord contre des sanctions plus sévères. L’ambassadeur américain auprès de l’ONU a déclaré : “Les deux pays ont accordé à la Corée du Nord une protection générale en s’opposant à de nouvelles sanctions.”
Selon le ministère japonais de la Défense, les deux missiles balistiques à courte portée ont atterri en dehors de la zone d’exclusion économique du Japon. Selon l’armée sud-coréenne, ils ont été lancés depuis une zone proche de Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord, dans les eaux au large de la côte est.
Ces derniers temps, les États-Unis se sont joints à la Corée du Sud et au Japon dans le cadre d’exercices militaires visant à renforcer la sécurité dans la région et à donner une réponse forte à une attaque nord-coréenne. Ces exercices comprennent des opérations navales à grande échelle et des exercices anti-sous-marins. Cette situation a alarmé Pyongyang et a suscité une réaction du dirigeant, Kim Jong-un, qui considère qu’il s’agit d’une possible situation de guerre et a déclaré : “Il s’agit d’une escalade des tensions militaires dans la péninsule coréenne.”
La déclaration de Jong-un a rejeté la décision des États-Unis, mercredi, de redéployer le navire à propulsion nucléaire USS Ronald Reagan près de la péninsule coréenne pour une deuxième visite en moins d’un mois.
Mercredi, les trois alliés – États-Unis, Japon et Corée du Sud – ont procédé à de nouveaux exercices, qu’ils ont qualifiés de réponse au lancement de mardi. Les États-Unis ont clairement indiqué qu’il n’y avait “aucune équivalence entre un tir d’essai de missile interdit et des exercices de sécurité.”
As the Security Council wrapped up a meeting on North Korea's dangerous ballistic missile launches, we learned that Pyongyang launched two more missiles.
Make no mistake: the two Council members that are blocking us from taking action are enabling North Korea.
— Ambassador Linda Thomas-Greenfield (@USAmbUN) October 6, 2022
Selon la Corée du Sud et le Japon, le premier missile tiré jeudi vers 6h00 heure locale (21h00 GMT) a parcouru 350 kilomètres (217 miles) et atteint une altitude d’environ 100 kilomètres, tandis que le second missile a parcouru environ 800 kilomètres (km) à une altitude d’environ 50 kilomètres.
