Selon un plan rendu public par le gouvernement lundi, la Chine a l’intention d’augmenter la puissance informatique totale du pays de plus de 50 % d’ici à 2025, Pékin se concentrant sur les progrès en matière de supercalculateurs et d’intelligence artificielle.
Ce plan est mis en œuvre dans un contexte d’intensification de la concurrence entre la Chine et les États-Unis dans un certain nombre d’industries de haute technologie, notamment les semi-conducteurs, les superordinateurs et l’intelligence artificielle.
Le ministère de l’industrie et des technologies de l’information (MIIT), l’un des six départements de Pékin à l’origine du plan, a fixé comme objectif que la puissance informatique totale de la Chine atteigne 300 EFLOPS d’ici à 2025. La vitesse d’un ordinateur est mesurée en EFLOPS, soit un quintillion d’opérations en virgule flottante par seconde.
Pékin met de plus en plus l’accent sur les efforts visant à accroître la disponibilité de la puissance informatique, car la formation à l’IA nécessite une quantité importante de traitement.
Les modèles d’IA générative les plus performants au monde “nécessiteront des dizaines d’EFLOPs de supercalculateur d’IA pour maintenir des temps de formation de plusieurs semaines ou moins”, selon un billet de blog publié par Google le mois dernier. Pour faciliter l’accès des entreprises à la puissance informatique, la Chine a l’intention d’étendre ses centres de données dans tout le pays.
Pékin prévoit également de moderniser l’infrastructure informatique dans l’ouest de la Chine afin de répondre aux exigences de l’industrie de l’IA, qui connaît une croissance rapide.
Les provinces chinoises, vastes mais peu peuplées, comme le sud-ouest du Guizhou, sont depuis longtemps chargées de construire d’énormes centres de données pour alimenter l’internet du pays. À titre d’exemple, Apple a établi des centres de données dans le Guizhou avec un partenaire local pour soutenir ses utilisateurs sur place.
L’amélioration de la vitesse et de l’efficacité du réseau informatique est une autre priorité. Selon la proposition, les principales installations informatiques doivent avoir des vitesses de transmission permettant des temps de latence supérieurs à 5 millisecondes.
