Le procureur général et ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, M. Maneesh Gobin, a visité lundi l’unité de champignons de l’Institut de recherche et de vulgarisation agricole et alimentaire (FAREI), station expérimentale à La Brasserie. La visite a coïncidé avec la première récolte de champignons de Paris cultivés à titre expérimental.
Dans une déclaration, le ministre Gobin a félicité le personnel de l’unité de recherche sur les champignons de FAREI pour avoir réussi à obtenir des têtes d’épingle et des organes de fructification de champignons de Paris dans la salle d’expérimentation aménagée pour les travaux de recherche en attendant l’installation d’une salle de culture à environnement contrôlé. Il a souligné que ce marché au riche potentiel devrait être développé afin que la population puisse bénéficier de champignons frais à un prix plus abordable.
Il a indiqué que l’île Maurice est un importateur net de champignons avec une valeur d’importation annuelle s’élevant à 112 millions de roupies. Le marché mauricien connaît bien le champignon de Paris (Agaricus Spp) qui est disponible en frais/réfrigéré ou en conserve, a-t-il rappelé. Le champignon de Paris, cependant, a-t-il souligné, n’est pas cultivé localement tout en ajoutant que l’année dernière, quelque 1 430 tonnes de champignons, estimées à environ 115,6 millions de roupies, ont été importées.
Le ministre Gobin a souligné qu’afin d’introduire des souches de champignons de Paris et de lancer leur culture au niveau local, un projet a été soumis pour financement dans le cadre de l’initiative de l’Union européenne connue sous le nom de “Development Smart Innovation through Research in Agriculture (DeSIRA)”. L’objectif de l’initiative DeSIRA est de stimuler l’innovation dans l’agriculture et la transformation des systèmes alimentaires des pays partenaires afin de les rendre plus résistants aux effets du changement climatique.
L’objectif global du projet était d’introduire de nouvelles souches de champignons d’intérêt commercial, notamment le champignon de Paris, et de se familiariser avec les techniques de production associées, à partir de matériaux disponibles localement. Selon le ministre, une équipe multidisciplinaire de FAREI, composée de spécialistes de différentes disciplines, a bénéficié d’une formation de deux semaines du 17 au 26 mai 2022. Cette formation a été dispensée par une personne ressource de Chennai.
Pour sa part, Mme Priya Futty Beejan, chercheur scientifique au FAREI, a évoqué les valeurs nutritionnelles du champignon et l’intérêt croissant des champignonnistes pour la nouvelle culture du champignon Bottom. Elle s’est ensuite attardée sur les différentes étapes de la culture expérimentale des champignons, y compris la formulation du mélange de substrat et la détermination des méthodes de compostage, l’environnement d’inoculation/colonisation, le tubage et l’aération pour déclencher la fructification, et les aspects post-récolte/traitement.
