La Zambie devrait organiser jeudi des élections présidentielles et parlementaires très serrées, alors que de nombreux électeurs – en particulier les jeunes – s’inquiètent de la tourmente économique qui frappe ce pays riche en cuivre.
Le Front patriotique (PF) au pouvoir est revenu au pouvoir en 2011 sur la promesse de “moins d’impôts, plus d’argent dans les poches des gens et plus d’emplois.” Le porte-parole de la campagne du PF, Amos Chanda, a déclaré : “Nous sommes restés fidèles à nos politiques en faveur des pauvres. Beaucoup de travail a été fait pour arrêter l’hémorragie de l’économie et nous sommes maintenant sur la voie de la reprise.”
Cependant, le principal parti d’opposition, le Parti uni pour le développement national (UNPD), a déclaré que le président Edgar Lungu – qui se représente aux élections – n’a pas répondu aux attentes des Zambiens.
Selon Charity Musamba, professeur de sciences politiques à l’Université de Zambie, “nous avons eu des abus massifs des ressources qui ont contribué aux problèmes économiques du pays.”
Plus de la moitié des huit millions d’électeurs inscrits ont moins de 35 ans. Par le passé, ils ont été le socle du soutien du PF aux côtés des citadins, mais dans la tourmente économique due au COVID-19, M. Lungu et son parti ne peuvent plus considérer leurs votes comme acquis.
Silvia Mutila, une infirmière au chômage de 25 ans, diplômée en 2017, a déclaré : “Je ne vote pour personne dans cette élection – je vote pour mon travail. Je ne peux pas passer quatre ans sans emploi.” Malgré les pénuries de personnel crucial dans les secteurs de l’éducation et de la santé, la Zambie compte encore plus de 50 000 enseignants, 17 000 infirmières et 500 médecins au chômage.
