La ministre britannique de l’intérieur, Mme Priti Patel, devrait présenter la semaine prochaine une nouvelle législation concernant l’envoi des demandeurs d’asile à l’étranger dans des centres offshore en attendant que leur demande de protection soit traitée au Royaume-Uni. L’objectif de ce projet de loi est de lutter contre le trafic humain et de dissuader les migrants de faire la dangereuse traversée de la Manche. En tant que tel, tout plan conçu par le ministère de l’intérieur britannique et le gouvernement garantira la protection des migrants conformément aux normes internationales.
Le centre offshore devait initialement être établi sur l’île de l’Ascension, mais suite aux récents développements, l’Afrique semble être la nouvelle destination envisagée par le gouvernement britannique. Il a été rapporté que le gouvernement britannique examine les politiques d’immigration du Danemark et de l’Australie afin de s’assurer de la bonne mise en place de leurs centres. Il est intéressant de noter que, selon la politique d’immigration de l’Australie, les demandeurs d’asile voyageant par voie maritime sont interdits et envoyés dans les États voisins tels que la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Cependant, le gouvernement a dû faire face à des réactions négatives concernant cette proposition de loi. Plusieurs militants des droits de l’homme et d’autres parties concernées ont soulevé diverses questions, notamment le fait que les migrants ne seraient pas protégés par les droits de l’homme au Royaume-Uni. Ceci a été soutenu par Rossella Pagliuchui-Lor, représentante de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés au Royaume-Uni, qui a déclaré que “les transferts forcés de personnes vers d’autres pays ne donnent pas les garanties de protection et les ressources sont inadéquates… cela risque de constituer une violation des obligations internationales relatives aux réfugiés et aux droits de l’homme”.
Il reste à voir comment le gouvernement britannique a pu structurer ses centres offshore pour garantir que les demandeurs d’asile soient protégés en attendant l’approbation de leur demande, tout en luttant contre le trafic humain et en dissuadant les migrants à faire ce dangereux voyage vers le Royaume-Uni.
