Cette « affaire louche de Peter Uricek » selon les dires d’Adrien Duval, représente « de A à Z » une crise constitutionnelle entre l’Attorney General et le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Lors d’un point de presse du Parti Mauricien Social-Démocrate (PMSD) ce samedi 14 mai, il estime que le gouvernement se doit de répondre sur tout le déroulement de ce rapatriement hâtif, mais surtout son long séjour à Maurice ! Il est aussi revenu sur son appel devant le Privy Council et la motion de blâme rejeté au Parlement par la majorité.
« Mise en garde » de l’Opposition
Le fils a soutenu son père. Adrien Duval a commenté sur la « Motion of No Confidence » rejeté hier au Parlement qualifiant cet outil comme la “mise en garde” de l’Opposition mais aussi la voix des mauriciens mécontents, qui a été ramené au Parlement. « Si le débat ne se fait pas au Parlement, il se fera dans la rue. Si on continue de bafouer les droits de l’Opposition ou on essaie par tous les moyens de limiter le droit d’expression, le débat se fera dans la rue. Et c’est ce que nous souhaitons éviter à tout prix. Le gouvernement doit commencer à rendre des comptes au peuple », a-t-il fait comprendre.
Louche de A à Z
Le PMSD souhaite faire la lumière sur l’affaire Peter Uricek. Adrien Duval ne cache pas que cette affaire est louche de A à Z pour lui, d’où ses questions : « Comment est-il venu à Maurice ? Pourquoi le faire partir de cette manière ? » Il ne concède pas à la thèse d’immigrant clandestin et se demande comment le Slovaque a pu, sans se cacher, habiter et investir à Maurice alors qu’il était fiché dans le Red Notice d’Interpol depuis août 2020 et un International Arrest Warrant sur sa personne. « Il y a trop de choses louches dans l’histoire. Et toute l’histoire d’immigrant clandestin ne tient pas la route. S’il est réellement un marchand de la mort, c’est grave qu’il ait pu faire ses affaires tranquillement à Maurice pendant une année et demie. Il a utilisé son argent dans notre pays et nous ne semblons pas vouloir connaître ce qu’il a fait », a-t-il avancé. Il a ensuite exprimé son incompréhension sur le déroulement de ce rapatriement rapide et facile soutenu par le gouvernement. Parmi ses multiples interrogations, il a lâché : « Qu’est-ce que le gouvernement a à cacher ? »
Appel au Privy Council
Il ne compte pas accepter le jugement de la Cour Supreme rendu le 27 avril 2022. Le candidat battu de L’Alliance Nationale dans la circonscription n° 17 (Curepipe/Midlands), estimant qu’il n’a pas bénéficié d’un procès équitable et contestant que sa pétition électorale ait été rejeté, a déposé au 12 mai 2022 une demande à la Cour Supreme pour être éligible à faire appel au Privy Council. Le jugement de la Cour Suprême fait état que le concerné n’a pas pu prouver dans sa pétition électorale ces allégations d’irrégularités allégués lors du dépouillement des bulletins de vote lors des législatives du 07 novembre 2019 à l’école St-Jean Bosco Roman Catholic Aided School à. Adrien Duval avait demandé à la Cour d’ordonner un nouveau décompte. Il était contre le Commissaire Electoral, Irfan Rahman, l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et Sharma Ramphul, le Returning Officer de la circonscription n° 17. Les 33 candidats de la circonscription sont cités comme les codéfendeurs. A savoir les élus de la circonscription, en ordre, sont Steven Obeegadoo de l’Alliance Morisien, Michael Sik Yuen de l’Alliance Nationale et Kenny Dhunnoo de l’Alliance Morisien et lui-même à la 4e place.
Lors de ce point de presse, Me Jacques Panglose a dévoilé que cette affaire sera appelée devant le Privy Council en Angleterre au 23 mai. Adrien Duval a énuméré 17 points d’appel, parmi sont les actes de violence dans l’enceinte du centre de dépouillement et les points des témoins, qui n’ont pas été pris en considération.
