Outre d’être un dénicheur de talents, Joyce Veerasamy est aussi un ardent défenseur des artistes. Ses récentes prises de position sur les réseaux sociaux a invité Le Matinal Media lui a posé trois questions sur la reconnaissance des artistes à Maurice.
Vous avez poussé un coup de gueule sur les réseaux sociaux suite à la disparition du chanteur Lin. Pourquoi ?
Parce que malgré sa popularité, Lin tombera dans l’oubli comme d’autres artistes connus avant lui. Je trouve dommage que l’État n’honore pas la mémoire de nos défunts artistes. On pourrait très bien par exemple, donner leurs noms à des rues, stades et autres pour leur rendre hommage. De plus, combien d’artistes ont été décorés par la République et ce même à titre posthume ? Qui se souviendra encore d’eux dans 100 ans alors qu’ils n’ont jamais cessé de faire honneur à leur patrie ? Nous avons un devoir de mémoire envers eux, d’où l’urgence de leur consacrer encore plus de livres et que ces livres soient étudiés dans nos universités.
Donc, vous dites que l’État est ingrat envers à ses artistes ?
Je dirais qu’il y a une ingratitude presque ‘innocente’. Innocente dans le sens que ceux, qui sont au pouvoir, ne savent pas que c’est leur responsabilité d’honorer la mémoire de nos artistes. Dans ce cas, une question se pose. Avons-nous toujours la bonne personne dans le bon fauteuil ?
Est-il trop tard ?
Il n’est jamais trop tard pour bien faire. À commencer, le gouvernement pourrait saluer la contribution des artistes comme Ras Natty Baby, Marie Josée Clency, Serge Lebrasse et les autres de leur vivant. Puis, j’estime que le Président de la République doit être le garant de notre culture et s’assurer que nos artistes ne sombrent pas dans l’oubli.
