Un cadre régissant l’utilisation de la signature numérique dans le secteur financier, visant à rationaliser les processus financiers et à assurer un mélange harmonieux d’autorité et d’efficacité, a été lancé, lundi, à la Maison de la Commission des services financiers (CSF) à Ebene. Un clip vidéo sur l’utilisation de la signature numérique a également été présenté à cette occasion.
Le ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, M. Mahen Kumar Seeruttun, le ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’innovation, M. Darsanand Balgobin, le directeur général de la FSC, M. Dhanesswurnath Thakoor, et d’autres personnalités étaient présents.
Dans son discours d’ouverture, le ministre des Services financiers a souligné que l’utilisation de la signature numérique sera un atout majeur pour le Centre financier international de Maurice et contribuera à faciliter les affaires.
Le ministre a rappelé que la signature numérique a été introduite pour la première fois par la loi sur les transactions électroniques en 2000, mais qu’elle n’a pas été largement adoptée. Il a fait remarquer que pendant la pandémie de COVID-19, le secteur des services financiers a été en mesure de fonctionner en tant que fournisseur de services et de s’adapter facilement au monde numérique. Le secteur, a-t-il souligné, a enregistré une croissance de 1 % en 2020 suivie d’une croissance de 4,6 % en 2021, ajoutant qu’il a un potentiel important pour devenir un pilier de l’économie mauricienne.
Il a salué l’initiative pionnière de la FSC d’introduire des lignes directrices pour l’utilisation de la signature numérique sécurisée, qui s’aligne sur les tendances mondiales en matière de numérisation financière. Cet outil permettra aux entreprises de réduire considérablement l’utilisation du papier, d’offrir des services et des processus plus rapides, en particulier lorsque les clients doivent signer plusieurs documents, ainsi qu’un niveau de sécurité plus élevé, a-t-il déclaré.
Selon Statista, le marché mondial de la signature électronique était évalué à environ 3,9 milliards d’USD en 2022 et devrait atteindre 43,14 milliards d’USD d’ici 2030. Cela démontre clairement le besoin croissant d’adopter ce nouvel outil et l’engagement du gouvernement à s’assurer que Maurice reste le choix préféré pour des investissements sûrs, fiables et tournés vers l’avenir, a souligné le ministre. Il a appelé les parties prenantes à continuer à travailler en accord avec la stratégie du gouvernement pour positionner Maurice comme un centre financier international de choix et un acteur important dans la région.
Pour sa part, le ministre Balgobin a souligné le rôle de la technologie en tant que force motrice derrière la transformation en cours du secteur financier. L’adoption des dernières technologies, a-t-il souligné, permettra au pays de rester à la pointe de l’innovation financière mondiale. Le CSF, a-t-il souligné, avec le lancement du cadre, est le fer de lance d’une ère transformatrice d’utilisation sûre, efficace et réglementée des signatures numériques dans le secteur financier. Il s’agit d’un changement stratégique dans la manière dont la technologie peut être mise au service d’un développement national plus large, a-t-il observé.
S’exprimant sur les lignes directrices, il a indiqué qu’elles donnaient la priorité à une sécurité renforcée et qu’elles constituaient un ensemble d’objectifs stratégiques clés pour l’écosystème numérique du pays. Elles contribueront à sécuriser les transactions financières et créeront un précédent que d’autres secteurs pourront suivre pour renforcer leur sécurité numérique, a-t-il souligné.
Quant à M. Thakoor, il a déclaré que l’adoption de la signature numérique représentera un saut transformateur dans la rationalisation des processus financiers, réduira le coût des frais généraux tout en contribuant positivement à l’amélioration du classement de Maurice dans l’indice financier mondial. Il a noté que les lignes directrices détaillées approuveront l’utilisation des signatures numériques et garantiront leur application appropriée et sécurisée conformément aux normes internationales et aux bonnes pratiques.