L’Iran a dévoilé mardi son premier missile balistique hypersonique de fabrication nationale, selon des responsables iraniens, comme le rapporte l’agence de presse IRNA. Cette initiative pourrait alarmer les pays occidentaux quant aux capacités de l’Iran en matière de missiles.
Le président iranien Ebrahim Rahisi et le corps d’élite des gardiens de la révolution ont assisté à la cérémonie de présentation du missile Fattah.
Selon les médias d’État iraniens, le chef de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh, a déclaré : “Le missile hypersonique Fattah à guidage de précision a une portée de 1 400 km et est capable de pénétrer tous les boucliers de défense”.
Capables de se déplacer dans l’air cinq fois plus vite que la vitesse du son et sur une trajectoire difficile, les missiles hypersoniques peuvent être difficiles à entraver. En 2022, le pays du Golfe avait affirmé avoir construit un missile balistique hypersonique capable d’entrer et de sortir de l’atmosphère.
Selon la télévision d’État, le missile iranien Fattah peut cibler “les systèmes antimissiles avancés de l’ennemi et constitue un grand saut générationnel dans le domaine des missiles. Il peut contourner les systèmes de missiles antibalistiques les plus avancés des États-Unis et du régime sioniste, y compris le Dôme de fer d’Israël”. Il a également indiqué que la vitesse maximale du missile atteignait les niveaux de mach 14 (15 000 km/h).
L’Iran s’est montré inflexible dans le développement de son système de missiles, même s’il a dû faire face à l’opposition des États-Unis et des pays européens. Les pays occidentaux ont parfois qualifié d’exagérées les capacités de l’Iran en matière de missiles. Les inquiétudes des États-Unis concernant le programme de missiles balistiques de l’Iran ont atteint un tel niveau que l’ancien président américain Donald Trump a décidé d’abandonner en 2018 le pacte nucléaire conclu en 2015 avec six pays.
