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Tuesday, April 30, 2024

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Iran : Le Gouvernement Exécute Trois Hommes À La Suite De Manifestations

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Selon les autorités judiciaires, le gouvernement a exécuté trois hommes qui avaient été condamnés à mort dans le cadre des vastes manifestations antigouvernementales qui ont eu lieu l’année dernière en Iran. Les trois hommes ont été reconnus coupables de leur implication présumée dans une fusillade à Ispahan en novembre, qui a coûté la vie à trois agents de sécurité.

Selon Amnesty International, leurs procès étaient injustes et ils pourraient avoir été torturés. Les autorités iraniennes ont exécuté quatre autres manifestants depuis décembre. Selon certaines informations, de nombreuses autres personnes ont été condamnées à mort ou inculpées de crimes capitaux. 

Selon des sources qui se sont entretenues avec Amnesty International, ces hommes ont été torturés et contraints de faire des déclarations qui ont servi de base aux poursuites pénales engagées contre eux. Selon certaines informations, les interrogateurs ont menacé de tuer les frères et sœurs de Majid Kazemi, de se moquer de lui, et lui ont montré une vidéo dans laquelle ils torturaient son frère.

Majid Kazemi, 30 ans, Saleh Mirhashemi, 36 ans, et Saeed Yaqoubi, 37 ans, ont été pendus vendredi. Ils avaient été arrêtés lors d’émeutes dans la ville d’Ispahan, dans le centre de l’Iran, le 16 novembre, au cours desquelles deux membres des forces paramilitaires Basij et un policier avaient été tués par balle.

Les trois hommes étaient incarcérés à la prison de Dastgerd et, dans un message audio, on entend Kazemi dire : “Je jure devant Dieu que je suis innocent. Je n’avais aucune arme sur moi. Ils [les forces de sécurité] n’arrêtaient pas de me battre et de m’ordonner de dire que cette arme était la mienne. Je leur ai dit que je dirais ce qu’ils voulaient, mais qu’ils devaient laisser ma famille tranquille.

À l’issue de ce que les militants ont qualifié de procès de quatre jours, un tribunal révolutionnaire a déclaré Kazemi et les deux autres hommes coupables d'”inimitié à l’égard de Dieu”, un crime vaguement défini comme relevant de la sécurité nationale, et les a condamnés à mort en janvier.

Le Centre pour les droits de l’homme en Iran (CHRI), situé aux États-Unis, affirme que les accusés ont été privés de leur droit à une défense effective, que l’accusation s’est appuyée sur des “aveux” obtenus sous la contrainte et que l’accusation était “truffée d’irrégularités qui révèlent qu’il s’agissait d’une affaire motivée par des considérations politiques”.

Selon des sources de l’ONU, au moins 209 personnes accusées d’infractions liées à la drogue ont été pendues cette année, ce qui constitue un “record abominable”.

Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans arrêtée par la police des mœurs à Téhéran en septembre parce qu’elle portait son hijab “de manière inappropriée”, est morte en détention, ce qui a provoqué des manifestations dans toute la République islamique. Mahsa était accusée de porter son hijab de manière “inappropriée”.

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