Les inondations et les glissements de terrain dans les districts du nord et de l’ouest du Rwanda ont fait au moins 130 morts, selon les autorités.
Un responsable a déclaré à la BBC que l’une des raisons pour lesquelles tant de personnes sont mortes est que les pluies sont tombées pendant la nuit, alors que de nombreuses personnes dormaient. L’une d’entre elles était la fille de Claudette Nyiraneza, âgée de cinq ans.
Elle a déclaré à la BBC : “Nous n’avons pas pu sauver ma fille sous les décombres avant le matin”, et a ajouté qu’ensuite, des voisins ont aidé à récupérer son corps.
François Habitegeko, le gouverneur local, a affirmé que de nombreuses maisons étaient tombées sur des particuliers. Il a affirmé que les principales routes de la région “ne sont pas praticables à cause des glissements de terrain”.
Selon RBA, la radio-télévision d’État du Rwanda, le nombre de victimes devrait augmenter au fur et à mesure de la montée des eaux.
Selon Habitegeko, la première priorité du gouvernement est actuellement d'”atteindre chaque maison endommagée pour s’assurer que nous pouvons sauver toute personne qui pourrait être piégée”, d’après l’agence de presse Reuters.
La ministre des situations d’urgence, Marie Solange Kayisire, a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) que les opérations de secours avaient déjà commencé, “notamment en aidant à enterrer les victimes de la catastrophe et en fournissant des vivres à ceux dont les maisons ont été détruites”.
Selon les autorités, d’autres averses sont attendues tout au long du mois, après que le Rwanda a été pilonné “toute la nuit” par les pluies diluviennes. Dans le pays, les violentes tempêtes de pluie entre mars et mai causent souvent des destructions et des décès, mais les pluies diluviennes de mardi soir ont été particulièrement violentes et prolongées.
Il s’agit des inondations les plus graves que le Rwanda ait connues depuis mai 2020, date à laquelle près de 80 personnes avaient trouvé la mort.
En outre, six décès liés à des glissements de terrain ont été signalés dans le pays voisin, l’Ouganda, selon la Croix-Rouge ougandaise.
Les pluies exceptionnelles de ces dernières années sont attribuées au changement climatique par le service météorologique du Rwanda. Les inondations sont causées par diverses variables, mais le réchauffement de l’atmosphère dû au changement climatique augmente la probabilité de précipitations extrêmes.
Depuis le début de l’ère industrielle, la planète s’est déjà réchauffée d’environ 1,2 °C et les températures continueront d’augmenter si les gouvernements ne réduisent pas radicalement les émissions.
