Les Britanniques seraient limités à 20 000 livres numériques (24 000 $) chacun si le pays adopte la monnaie numérique, a déclaré mardi Jon Cunliffe, gouverneur adjoint de la Banque d’Angleterre (BoE).
Dans un discours, M. Cunliffe a déclaré : “Nous proposons une limite comprise entre 10 000 et 20 000 livres par individu comme étant le juste équilibre entre la gestion des risques et le soutien à une large utilisation de la livre numérique.”
Selon M. Cunliffe, une limite de 10 000 livres signifierait que les trois quarts des personnes seraient payées en livres numériques et détiendraient des soldes préexistants sur le même compte. Une limite de 20 000 livres permettrait à tout le monde d’utiliser la livre numérique pour les transactions quotidiennes.
Il a déclaré aux membres d’un organisme du secteur bancaire, UK Finance, que l’argent au-delà de la limite serait “balayé” sur le compte bancaire commercial d’un client, car la livre numérique ne serait pas un moyen de thésauriser la richesse.
“À l’autre extrémité, vous pourriez dire que j’ai besoin d’un petit portefeuille rempli d’argent sur Internet pour acheter des choses sur Amazon”, a-t-il ajouté.
Le gouvernement britannique et la BoE travaillent sur une éventuelle livre numérique qui devrait voir le jour dans la seconde moitié de cette décennie et être conservée dans un “portefeuille” facilité par les banques, mais la décision finale n’a pas encore été prise, a déclaré le gouvernement lundi.
Alors que l’Union européenne doit publier en mai un projet de loi établissant un cadre juridique pour un éventuel euro numérique, les banques centrales du monde entier étudient les monnaies numériques.
La loi devra être approuvée par les États membres de l’UE et le Parlement européen, mais c’est à la Banque centrale européenne qu’il reviendra de décider si elle va de l’avant avec un euro numérique.
Lors d’une conférence mardi, Burkhard Balz, membre du directoire de la Bundesbank allemande, a déclaré qu’un aspect essentiel est de décider si un euro numérique recevrait le statut de monnaie légale, c’est-à-dire qu’il pourrait être utilisé pour le règlement des dettes devant les tribunaux.
Une livre numérique aurait le même statut juridique que les espèces, a déclaré M. Cunliffe.