Le deuxième voyage du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, en Afrique a pour but de “développer une stratégie avec les partenaires africains pour contrer les efforts russes visant à saper la démocratie” sur le continent. Antony Blinken arrive dimanche en Afrique du Sud pour donner le coup d’envoi d’une tournée dans trois pays qui le conduira également en RD Congo et au Rwanda,
“C’est comme si une nouvelle guerre froide se jouait en Afrique”, ont déclaré plusieurs observateurs. Cette visite fait suite aux tournées du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s’est rendu en Égypte, en Ouganda, en Éthiopie et en République du Congo pour rallier le soutien de la Russie dans le cadre de la guerre en cours en Ukraine, et du président français Emmanuel Macron, qui s’est rendu au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau dans le but de renouveler les relations de la France avec le continent africain. La directrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, et l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, ont également entamé leur propre tournée africaine.
Au cours de sa tournée de 2021, M. Blinken s’est rendu au Kenya, au Sénégal et au Nigeria, trois pays qui “répondent aux exigences minimales des démocraties et qui sont tous sortis d’un régime militaire”, a déclaré Mme Yates. M. Blinken a été autorisé à effectuer une telle mission par la loi H.R. 7311, intitulée “Countering Malign Russian Activities in Africa Act”, que la Chambre des représentants des États-Unis a adoptée le 27 avril 2022. Les activités russes dites malignes comprennent l’utilisation du hard power et du soft power pour étendre l’influence de Moscou sur le continent.Le hard power russe comprend le Groupe Wagner, un groupe de mercenaires ayant des liens apparents avec Moscou et présent dans de nombreux pays dont la République centrafricaine, le Soudan et le Mali. Le groupe a été sanctionné par l’UE pour avoir alimenté la violence, pillé les ressources naturelles et intimidé les civils. Le soft power russe comprend l’utilisation des médias sociaux et officiels pour diffuser une propagande anti-occidentale et anti-démocratique.
