Suspendu de ses fonctions, un assistant facteur ne se doutait de rien lorsqu’il a reçu un appel téléphonique durant la journée du mardi 5 avril. Une femme, qui s’est présentée comme une fonctionnaire, lui a fait croire qu’elle allait lui remettre sa lettre pour sa reprise du travail. Un rendez-vous lui a été donné et au cours de cette rencontre, cette femme lui a demandé une somme de Rs 30 000, qui représenterait le frais de papiers. Sans poser des questions, l’assistant facteur a effectué ce paiement mais bien après, il a compris qu’il a été dupé.
C’est au poste de police de Saint-Pierre que cet assistant facteur, âgé de 35 ans et habitant un village de la région, s’est rendu au matin du mercredi 6 avril pour dénoncer ce cas d’escroquerie. Dans sa plainte, il a fait l’historique de sa vie professionnelle. Employé comme un assistant facteur, il a été suspendu de ses fonctions depuis le 22 mars 2022. Le mardi 5 avril aux alentours de midi, il explique avoir reçu un appel téléphonique d’une femme, qui l’informe qu’elle l’attend à proximité du bureau du Citizen Advice Bureau (CAB) de Saint-Pierre avec une lettre pour sa reprise du travail.
Le même jour vers 13 heures 45, l’assistant facteur s’est rendu à la rencontre cette femme dans la cour du CAB de Saint-Pierre. Cette femme, qui s’est identifiée comme une fonctionnaire, tenait à la main un dossier portant le nom de cet assistant facteur. Elle semble bien connaitre le personnel du bureau des postes et elle lui fait croire qu’elle a été déléguée par le département des Ressources Humaines. Elle a même cité le nom du responsable et elle lui a dit que le Postmaster lui a confié qu’il empestait l’alcool lorsqu’il venait au travail et qu’il était souvent en retard.
Pour prendre possession de sa lettre, il devait s’acquitter d’une somme de Rs 30 000. Ainsi, l’assistant facteur a effectué un retrait et lui a remis la somme exigée. Le trentenaire était tout emballé après avoir appris qu’il allait reprendre le service le lundi 11 avril. En fin d’après-midi, l’assistant facteur a pris contact avec le responsable des Ressources Humaines du bureau des postes à ce sujet. Il est tombé des nues lorsqu’il a appris que tout cela était faux.
Une enquête a été initiée au niveau de la Criminal Investigation Division (CID) de Moka pour retracer cette femme. Les enquêteurs ont visionné plusieurs caméras de Safe City à cet effet.
