Le Ministre des Finances a illustré ce summing up du Budget 2022-2023 autour des thèmes du développement, l’efficacité et la solidarité. Il a toutefois rappelé que le pays ne pourra échapper au nouveau paysage économique apporté par la pandémie, la guerre russo-ukrainienne et la crise mondiale. Il a toutefois taclé l’Opposition dans son stratagème de « faire oublier la crise, son ADN politique et ses piètres performances ».
La classe moyenne n’est pas la vache à lait du GM
Le pouvoir d’achat et surtout pour la classe moyenne. Voilà les plus grandes inquiétudes après le Budget. Renganaden Padayachy a indiqué que le Budget 2022-2023 a repoussé les limites de l’exercice comptable pour en faire un pacte de confiance entre le gouvernement et la population. « La classe moyenne n’est pas la vache à lait du gouvernement, mais le gouvernement a rendu la protection du pouvoir d’achat de la classe moyenne une urgence nationale ».
Sur ce point, le Ministre a déploré « le manque d’humanisme » de l’Opposition dans ses critiques de l’Opposition. « Ce n’est pas Rs 1 000 qui fera oublier la misère. Se rendent-ils compte de leur manque d’humanisme et manque de respect ? Si pour eux, Rs 1 000 ne signifie rien, pour le commun des Mauriciens, ce Rs 1 000 est un engagement, un acte de foi, une bouée de sauvetage”. Il a déclaré que le gouvernement a à cœur l’intérêt du pouvoir d’achat de la population à la suite des dernières calamites mondiales qui influent l’approvisionnement et causent la cherté de la vie des Mauriciens. Mais il a mis en avant qu’à travers de ce Budget 2022-2023, le gouvernement est venu pour soulager les ménages à faibles revenus, la classe moyenne, les pensionnaires, mais aussi les Mauriciens touchés d’un handicap.
« Ceux, souffrant d’une invalidité de moins de 60%, ne touchaient pas la Basic Invalid Pension. Ce Budget 2022-2023 a réparé cette injustice. Quelques 10 000 Mauriciens, dont l’invalidité est entre 40% et 59%, bénéficieront de la CSG Disability Allowance », a-t-il lancé en réponse à ses détracteurs de l’Opposition, rappelant que cette aide financière mensuelle de Rs 2 500 s’ajoutera aux prestations existantes de l’Aide Sociale.
Efforts et optimisme du GM
Selon le Ministre, la Covid 19 dévastatrice a causé Maurice de perdre environ 15 points de PIB en 2020 et deux contractions successives, de 7% en 2019-2020 et de 6,2% en 2020-2021. Le secteur de l’hospitalité a été très touché, surtout les secteurs des exports de biens et services. « Le niveau des exports de biens et services est ainsi passé de Rs 192 milliards en 2019 à Rs 128 milliards en 2020 et à Rs 132 milliards en 2021, soit un total de Rs 120 milliards. » Il a rappelé le soutient du GM envers les entreprises aussi bien que l’engagement de gouvernement envers la population en mettant les conflits mondiaux et la pandémie en deuxième plan. « Un soutien à hauteur de 32% du PIB, c’est-à-dire la 4ème réponse étatique plus forte au monde face à la crise, selon la Banque Mondiale. La dette du secteur public diminuera graduellement de 87,4% du PIB d’ici fin juin 2022 à 78% d’ici fin juin 2023”, a-t-il dit, sous entendant que le GM ramènera la dette du secteur public à moins de 80% du PIB deux ans plus tôt !
Renganaden Padayachy a fait comprendre que le GM est tout optimiste concernant plusieurs secteurs, tels que le tourisme. “Maurice est passé d’environ 1,4 millions de touristes en 2019 à 300 000 touristes en 2020 et seulement 180 000 en 2021. Nous accueillerons plus de 550 000 touristes d’ici juin 2022, 1 million de touristes en 2022 et environ 1,4 million de touristes durant l’année fiscale 2022-2023. Chaque 100 000 touristes supplémentaires apporte 0,6 points de pourcentage de croissance”, a-t-il affirmé
En somme, selon Renganaden Padayachy : « Monsieur le Président, avec le Budget 2022- 2023, nous soulageons concrètement les mauriciens dans leur combat contre la vie chère », a-t-il dit en énumérant les efforts et reformes du gouvernement et faisant une comparaison entre l’ancien gouvernement et l’actuel. Il a conclu sur les points forts, tels que le salaire minimum qui est aujourd’hui de Rs 11,075, l’augmentation des diverses pensions, les diverses subventions sur des produits de base, dont les carburants !
Il a tenté de fusiller tous ses détracteurs en terminant, s’inspirant d’une citation de Victor Hugo dans les Misérables en 1862. « Oser le progrès est à ce prix, tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait. Tantôt affronter la victoire injuste, tantôt insulter la victoire ivre. Tenir bon, tenir tête ! Voilà l’exemple que les peuples ont besoin et la lumière qui les électrise » invitant à l’Opposition de « demander pardon au peuple à qui ils ont causé des traumatismes que nous tentons de réparer ».