La dernière révision des restrictions de voyage de Boris Johnson a été qualifiée d'”occasion manquée” par le secteur de l’aviation, après que les ministres ont permis à des milliers de familles britanniques de visiter la France sans quarantaine cet été, mais n’ont fait passer qu’une poignée de pays dans la catégorie de risque le plus faible. Les compagnies aériennes ont déploré la décision de ne pas assouplir les exigences relatives aux coûteux tests PCR du coronavirus pour les arrivées au Royaume-Uni, ce qui a été condamné comme une “taxe de 100 £ par vol” par le secteur. Les ministres ont été accusés de “faire volte-face” à propos de la France après être revenus sur leur décision du mois dernier – qualifiée d'”absurde” par un député conservateur – de placer l’ensemble du pays dans sa propre catégorie “ambre-plus” de restrictions renforcées en raison d’un pic de cas de la variante bêta du Covid-19 dans les territoires insulaires éloignés de La Réunion et de Mayotte.
L’île de la Réunion devrait également être mise en quarantaine pendant le week-end en raison de la recrudescence des cas de Covid-19. Les cas ont augmenté dans tous les territoires extérieurs de la France, car l’adoption de la vaccination se fait très lentement. Le préfet Jacques Billant a déclaré que la situation était “préoccupante” en raison d’une “croissance exponentielle sans précédent de l’épidémie” avec 350 personnes infectées sur 100 000 habitants.
Cependant, le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré que moins de cinq pour cent de la population était infectée par la variante Beta, qualifiant les restrictions britanniques de “discriminatoires à l’égard des Français” et “d’insensées en termes de politique sanitaire”.
Un plan de réponse à une épidémie de coronavirus a été élaboré par le gouvernement britannique en 2005, révèle The Independent, mais ce plan a été apparemment “perdu” à Whitehall, n’a jamais été mis en œuvre ni même envisagé lorsque le Covid-19 a balayé la planète. Le document, élaboré en réponse au SRAS, recommandait la mise en place d’infrastructures pour le dépistage des virus et le stockage d’EPI en cas d’épidémie, tandis que les mesures d’intervention comprenaient des restrictions de voyage, l’isolement et le dépistage des contacts infectés et la limitation des événements de “super propagation”. Un ancien conseiller du gouvernement a déclaré que ce cadre – basé sur une épidémie de coronavirus ayant débuté en Chine et s’étant propagée dans le monde entier – aurait pu sauver “des dizaines de milliers de vies” s’il avait été utilisé pour guider la réponse à Covid-19. Au lieu de cela, le projet de plan d’urgence semble avoir “disparu” peu de temps après avoir été soumis, ont déclaré à The Independent des sources du Whitehall, anciennes et actuelles.
