Dans le but de renforcer les capacités et d’améliorer l’Integrated Disease Surveillance Response (IDSR) à tous les niveaux du système de santé de la République de Maurice, y compris le secteur privé et les points d’entrée, à savoir l’aéroport et le port maritime, les travailleurs de la santé doivent être formés à l’IDSR.
Cette déclaration a été faite par la secrétaire permanente du ministère de la Santé et du Bien-être, Mme Zahera Lallmahomed, lors de la cérémonie de clôture de l’atelier national de formation des formateurs sur l’IDSR et le plan d’action national sur la résistance aux antimicrobiens (AMR), le 6 octobre 2023, au Ravenala Attitude, Balaclava. Mme Lallmahomed s’exprimait au nom du ministre de la santé et du bien-être, le Dr Kailesh Kumar Singh Jagutpal.
Dans son discours, elle a rappelé qu’une formation nationale des formateurs de sept jours pour l’IDSR a été organisée avec l’objectif global de constituer une équipe de base de formateurs qui déploieront l’IDSR à Maurice. Elle a souligné l’importance de disposer d’un système de surveillance solide et efficace qui permettra la détection précoce des maladies, en particulier à la lumière des récentes épidémies de dengue et de la pandémie de COVID-19 à Maurice. Mme Lallmahomed a salué l’initiative de la Région Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS AFRO) pour le développement de cette stratégie visant à promouvoir la surveillance et la réponse sur le continent.
Selon la secrétaire permanente, le déploiement de la troisième édition de l’IDSR, qui est conforme à l’objectif stratégique 16 du plan stratégique du secteur de la santé 2020-2024, a été reconnu comme l’une des initiatives clés du plan d’action national pour la sécurité sanitaire. Elle a souligné que la méthode IDSR vise à améliorer la détection et la réponse aux principales causes de maladie, de décès et d’invalidité dans notre pays en rendant les données de surveillance et de laboratoire plus fonctionnelles.
Elle a déclaré que la hiérarchisation des maladies effectuée dans le cadre de la stratégie IDSR a permis d’identifier 40 maladies prioritaires qui revêtent une importance pour la santé publique à Maurice en termes de morbidité ou de mortalité, et que le ministère veillera à ce que le déploiement complet de l’IDSR soit une priorité immédiate et qu’il en assurera le suivi. Elle a ajouté qu’à chaque niveau régional, les directeurs régionaux de la santé et les surintendants régionaux de la santé publique joueront un rôle central dans la formation en cascade, la mise en œuvre, le suivi, l’évaluation et l’audit.
Mme Lallmahomed a affirmé que le plan d’action national sur la résistance aux antimicrobiens ne sera pas seulement une déclaration de politique générale, mais qu’il servira également de guide pour l’action et que toutes les parties concernées doivent rester engagées avec persévérance. Elle a souligné la nécessité de s’engager auprès du public, d’éduquer les professionnels de la santé, d’encourager la recherche et l’innovation, et de collaborer avec d’autres nations pour développer une solution mondiale à cette crise globale.
Pour sa part, la représentante de l’OMS à Maurice, le Dr Anne Ancia, a parlé de l’objectif de l’OMS et de la collaboration du gouvernement mauricien pour atténuer l’impact des épidémies et les détecter à un stade plus précoce afin de réduire leur impact. Elle a abordé les exigences de décentralisation des pays, en particulier au niveau des districts, par le biais d’un mécanisme de surveillance des maladies responsable et efficace. Le Dr Ancia a parlé d’une approche multisectorielle qui se concentre également sur la santé animale.
