Cette décision du Groupe d’action financière, un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent, est une première pour un pays européen. Le Groupe d’action financière (GAFI), composé de 37 pays et deux organisations régionales, a voté lors de sa dernière session plénière en faveur de l’ajout de Malte sur sa «liste grise», a précisé Robert Abela, le Premier ministre de l’archipel méditerranéen, lors d’une conférence de presse. Une première pour un pays européen.
Le Premier ministre Robert Abela a déclaré qu’il pensait que la décision était “injuste” et a promis de faire avancer les réformes prévues visant à lutter contre les malversations financières. Bien que le GAFI n’ait pas officiellement annoncé la décision, Abela a confirmé la décision après l’annonce de la nouvelle dans les médias locaux.
“Bien que je considère cette décision injuste, nous continuerons le processus de réforme parce que nous agissons avec conviction et croyons en la bonne gouvernance”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte.
« Nous restons déterminés à faire toutes les réformes nécessaires tout en préservant l’intérêt national. Nous ne serons jamais non coopératifs ou obstructifs, mais nous intensifierons notre détermination à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme international.
Le GAFI a pris cette décision après des années de critiques internationales à l’encontre de l’élaboration de la politique maltaise, notamment la vente de passeports nationaux, ainsi que l’absence de poursuites judiciaires contre des représentants du gouvernement mentionnés dans les Panama Papers comme ayant créé des sociétés offshores secrètes.
Le chef de l’opposition, Bernard Grech, a qualifié le vote du FAFT de “punition nationale”, qui pourrait nuire aux secteurs financiers et des jeux en croissance rapide du pays, qui représentent près d’un cinquième de l’économie.
Abela a introduit une série de réformes après être devenue Premier ministre en janvier 2020, notamment la nomination d’un nouveau commissaire de police et le renforcement de l’Unité de renseignement et d’analyse financières, l’organe chargé de lutter contre la criminalité financière.