Lors des élections législatives, le parti du président des Maldives, Mohamed Muizzu, est sorti vainqueur, consolidant ainsi son emprise sur le pouvoir. Selon les résultats préliminaires, le Congrès national du peuple (PNC) a remporté 66 sièges sur les 93 que compte le Parlement.
Les analystes considèrent que la politique de Muizzu, qui consiste à établir des liens étroits avec la Chine, est fortement soutenue par cette victoire. Largement considéré comme favorable à la Chine, Muizzu cherche à réduire l’influence durable de l’Inde dans son pays.
La victoire du PNC, qui sera validée dans quelques jours, a été qualifiée de “super majorité” par les médias locaux. La majorité des deux tiers du parlement nécessaire pour modifier la constitution a été atteinte. Seuls quinze sièges ont été remportés par le Parti démocratique maldivien (PDM), le plus grand parti d’opposition. Il détenait la majorité des sièges au parlement avant le vote de dimanche.
“D’un point de vue politique et institutionnel, Muizzu contrôle désormais tout. Il pourrait théoriquement contrôler le système judiciaire également, puisqu’il dispose d’un nombre suffisant de sièges au parlement”, déclare Zahir.
La campagne de Muizzu s’est articulée autour de l’inversion de la politique de l'”Inde d’abord” du gouvernement précédent, mise en œuvre lorsqu’il est arrivé au pouvoir fin 2018. Il ne s’est pas encore rendu à Delhi pour affaires. Afin de réduire le pouvoir de Delhi, il s’est engagé à renvoyer tous les soldats indiens stationnés aux Maldives.
Environ 85 militaires indiens étaient stationnés aux Maldives pour assurer l’entretien et le pilotage de deux hélicoptères et d’un avion utilisés pour des missions de sauvetage et de reconnaissance. Delhi a fait don de l’avion il y a quelques années.
Les militaires indiens ont déjà quitté les Maldives en deux fois et ont été remplacés par des techniciens civils indiens. Les derniers soldats devraient quitter les Maldives d’ici le 10 mai.
