Le Programme de haut niveau de leadership et de gestion pour les chefs des agences anti-corruption du continent africain se déroule du 31 octobre au 4 novembre 2022 à Maurice. La cérémonie d’ouverture s’est tenue, hier, à l’hôtel Hennessy Park d’Ebène. Plusieurs personnalités étaient présentes, dont la Chief Government Whip, Mme Naveena Ramyad, qui est également la présidente du comité parlementaire créé en vertu de la section 59 de la loi sur la prévention de la corruption (PoCA), et le directeur général de la Commission indépendante contre la corruption (ICAC), le Dr Navin Beekarry.
L’événement est une initiative de l’ICAC en collaboration avec le Secrétariat du Commonwealth. Il est facilité par le Dr Roger Koranteng, conseiller et chef de la gouvernance du secteur public au Secrétariat du Commonwealth au Royaume-Uni, responsable de la gouvernance, de la lutte contre la corruption et des institutions démocratiques et de contrôle dans 56 pays du Commonwealth.
Dans son discours, la Chief Government Whip a souligné la prévalence de lois et de structures définies à Maurice qui favorisent la corruption et le blanchiment d’argent. “L’équilibre entre la responsabilité et la transparence est un défi et les agences de lutte contre la corruption devraient insister sur le développement des compétences de leadership et de gestion pour être en mesure de s’attaquer à la corruption dans divers contextes”, a-t-elle déclaré.
L’ICAC, a-t-elle souligné, fonctionne comme un organisme indépendant en vertu de la PoCA 2002. Quant à la commission parlementaire, elle a souligné qu’elle assure la responsabilité administrative de l’institution en contrôlant et en examinant ses activités dans divers domaines.
Le rôle de la commission parlementaire, a-t-elle ajouté, ne s’étend pas à la surveillance d’une question liée à une enquête menée par l’ICAC ou aux conclusions de la Commission dans le cadre d’une enquête particulière. Mme Ramyad a en outre souligné qu’il est important pour les agents au niveau de la direction de penser et de réfléchir par le biais de la plate-forme et de partager les meilleures pratiques communes qui prévalent dans les pays africains.
Quant au Dr Beekarry, il a indiqué que l’importance de la lutte contre la corruption est soulignée dans le 16e objectif de développement durable des Nations unies, qui vise à promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable, à fournir un accès à la justice pour tous et à construire des institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux. Un leadership fort, la formation et une collaboration renforcée font partie intégrante du fonctionnement des agences de lutte contre la corruption, a-t-il déclaré.
En ce qui concerne le programme de leadership et de gestion de haut niveau, il a souligné qu’il permettra des discussions entre 17 responsables d’institutions de lutte contre la corruption de différents pays africains et contribuera à sensibiliser à ce qui se passe aux niveaux régional et national. “Nous devons examiner si les organisations fonctionnent efficacement”, a-t-il déclaré. Il est essentiel de créer des synergies entre les agences et de renforcer la lutte contre la corruption et les crimes financiers, a-t-il souligné.
Le Dr Roger Koranteng, pour sa part, a souligné que le Commonwealth travaille avec les autorités nationales pour faire respecter la transparence et la responsabilité dans les services publics. Maurice, a-t-il dit, se distingue par sa bonne gouvernance et sa facilité à faire des affaires sur le continent africain. Compte tenu des nouvelles technologies, a-t-il déclaré, les institutions de lutte contre la corruption devraient se tenir au courant des nouvelles tendances et valoriser le renforcement des capacités comme un élément essentiel pour un système agile et résilient.
