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Les Prix De Transfert – Application Du Principe De Pleine Concurrence à Maurice !

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La mondialisation a entraîné une augmentation du nombre d’entreprises multinationales (EMN). À la lumière de l’examen public très médiatisé des EMN, les gouvernements, les autorités fiscales et les médias ont accordé une plus grande attention au domaine des prix de transfert. En particulier, le profil et le rythme quelque peu tranquille de la production de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (“OCDE”) sur les prix de transfert ont changé de façon spectaculaire avec le lancement de leur projet d’érosion de la base et de transfert de bénéfices (“BEPS”) en juillet 2013. Les prix de transfert n’ont donc jamais été autant à l’ordre du jour des autorités fiscales au niveau mondial.

Les mots – Les prix de transfert sont un processus fondamental pour déterminer le prix des transactions entre les différents segments d’une organisation. D’un point de vue fiscal, les prix de transfert sont controversés depuis un certain nombre d’années. Les récentes préoccupations du public et des médias ont alimenté le débat avec des critiques sur les règles existantes en matière de prix de transfert et sur la lutte contre le transfert de bénéfices. En guise de réponse défensive, l’OCDE a mis à jour, avec l’accord de ses pays membres, ses principes directeurs en matière de prix de transfert, qui devraient être utilisés par les groupes d’entreprises multinationales et les administrations fiscales. Par la suite, chaque pays membre peut modifier ses règles et réglementations en matière de prix de transfert en ce qui concerne les principes clés en la matière.

Le principe de pleine concurrence est la base des prix de transfert fiscaux et est constamment utilisé pour calculer la transaction financière des parties liées dans des conditions de pleine concurrence. Le prix de pleine concurrence est compris comme le prix pratiqué dans une transaction comparable entre des parties non liées, c’est-à-dire au taux du marché.

L’île Maurice n’a pas de législation en vigueur en matière de prix de transfert. Néanmoins, il existe un test de pleine concurrence (“ALT”) en vertu des dispositions de la loi sur l’impôt sur le revenu de 1995. L’ALT spécifie que dans le cas où la Mauritius Revenue Authority (“MRA”) détermine que la transaction commerciale ou financière entre des parties liées n’a pas de lien de dépendance en raison d’une relation existante, la MRA recalcule la transaction financière comme elle le juge approprié. Le contribuable sera redevable d’un impôt supplémentaire sur le montant calculé comme étant de pleine concurrence par l’ARM. En outre, des pénalités et des intérêts seront également applicables.

Les transactions, qui font couramment l’objet d’un contrôle fiscal par le MRA, sont les prêts contractés ou les frais de gestion entre les parties liées. Maurice, qui est en train de devenir l’un des principaux centres d’affaires mondiaux de l’océan Indien, offre une plateforme à plusieurs multinationales pour installer leur siège social ou même le délocaliser. Récemment, la loi de finances 2021-2022 a modifié la disposition de l’ALT dans la loi sur l’impôt sur le revenu et inclut désormais les transactions des entreprises du secteur du Global Business.

En outre, les entreprises sont tenues de déclarer dans leur déclaration d’impôt sur le revenu si les transactions avec des entreprises ou des particuliers liés sont basées sur un prix de pleine concurrence. Des exigences de déclaration pays par pays (CbC), relatives à la documentation des prix de transfert, ont également été introduites à Maurice, suite à l’action 13 du plan d’action BEPS. Sur la base d’un processus d’auto-évaluation, ces informations sont remises à la MRA.

Les prix de transfert sont désormais considérés comme une question relevant du conseil d’administration. Il est fortement recommandé aux entreprises de réaliser une étude et une documentation sur les prix de transfert afin de s’assurer que les exigences en matière de prix de transfert sont prises en compte de manière appropriée dans les pays où il existe une réglementation sur les prix de transfert. La documentation des prix de transfert est considérée comme une bonne pratique et permet en outre de donner une assurance raisonnable aux autorités fiscales que les transactions respectent le principe de pleine concurrence et de minimiser le risque de double imposition.

Contribution de –

Oudai Mohun

Oudai Mohun

Superviseur

Mazars – Fiscalité et comptabilité

*Les opinions exprimées sont personnelles.

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