L’Irak a élu jeudi l’un de ses anciens ministres, Abdul Latif Rashid, comme prochain président, dans une tentative de mettre fin à une année de violence et de confusion concernant l’élection d’un nouveau gouvernement. L’élection a eu lieu quelques heures seulement après que des roquettes soient tombées près du nouveau parlement.
Une majorité écrasante de 162 voix a été exprimée en faveur de l’homme politique de 78 ans, Rashid. Il a été ministre des Ressources en eau de 2003 à 2010 et a également été conseiller du président depuis. Le président sortant, Barham Saleh, a perdu avec 99 voix et a quitté le Parlement après l’annonce des résultats. Saleh n’a obtenu que 99 voix après la fin du scrutin à deux tours jeudi.
Au moins neuf roquettes ont atterri près du Parlement irakien, à l’intérieur de la zone verte fortifiée fortement gardée, centre du pouvoir du gouvernement. L’attaque a eu lieu avant une session du Parlement, attendue avec impatience, au cours de laquelle les législateurs ont pris des décisions pour la formation du gouvernement malgré l’agitation politique. L’attaque a fait au moins cinq blessés.
Shia al-Sudani, un homme politique chiite, a immédiatement été nommé premier ministre désigné par le Cadre de coordination, composé en grande partie de partis chiites et soutenu par l’Iran. Il est chargé de mettre en confiance la section chiite en lutte et de former un nouveau gouvernement après un vide politique d’un an. Il a pris la place du Premier ministre intérimaire Mustafa al-kadhemi.
Selon la législation irakienne, le président doit demander au groupe le plus important du Parlement de nommer un premier ministre. Le Parlement irakien compte 329 sièges.
Selon la loi irakienne, Latif a 15 jours pour nommer un premier ministre, peut-être al-Sudani, et soumettre sa proposition de cabinet au Parlement pour un second vote.
Dans le système irakien de partage de l’autorité, la présidence est attribuée aux organisations kurdes, tandis que les blocs chiites ont la charge du poste de premier ministre. Le président du Parlement est un sunnite.
