Lundi, le Premier ministre malaisien Muhyiddin Yassin a démissionné après des mois de troubles politiques qui ont abouti à la perte de sa majorité. Toutefois, sa démission risque davantage d’ouvrir un nouveau chapitre d’instabilité en l’absence d’un successeur évident.
Sa démission marque la fin d’un mandat tumultueux de 17 mois, le plus court d’un dirigeant malaisien, mais elle entrave les efforts déployés pour relancer une économie frappée par la pandémie et freiner la résurgence des infections au COVID-19. Jusqu’à ce qu’un successeur soit trouvé, le roi de cette nation d’Asie du Sud-Est a nommé Muhyiddin au poste de premier ministre intérimaire, mais n’a pas fixé de calendrier. Le roi Al-Sultan Abdullah a exclu les élections en raison de la pandémie, déclarant qu’il nommerait un premier ministre en invoquant son pouvoir constitutionnel.
Muhyiddin a déclaré qu’il avait démissionné avec son cabinet après avoir perdu le soutien de la majorité au Parlement. En tant qu’intérimaire, a-t-il ajouté, il n’aura pas de cabinet mais il exercera des fonctions exécutives et conseillera le roi jusqu’à la nomination d’un nouveau premier ministre. Il a déclaré : “J’espère qu’un nouveau gouvernement pourra être formé immédiatement afin que l’administration de ce pays ne soit pas perturbée. Les deux prochains mois sont cruciaux, car nous espérons atteindre l’immunité collective en octobre.”
