Shakeel Mohamed a été longuement interrogé au bureau de la Major Crime Investigation Team mardi dernier. L’équipe du Superintendant Ghoora voulait savoir s’il aurait influencé le suspect à plaider son innocence alors que cet habitant d’une banlieue de la capitale avait avoué son implication dans la mort de Jean Desveaux Augustin à Karo-Kalyptis. Shakeel Mohamed a rejeté les allégations portées contre lui et a affirmé n’avoir jamais discuté d’une telle démarche avec son client.
Il est accusé d’avoir eu un rendez-vous avec un client dans la région de Pamplemousses le 11 juin 2021. Selon la police, l’objectif de cette rencontre était de changer la version que le client avait donnée à la police. Ceci a été réfuté par l’avocat. Il a rappelé que ce jour-là, il était au Parlement pour assister à la présentation du budget et qu’il avait ensuite participé à une émission de radio sur Top FM.
Me Mohamed dénonce la façon de faire de la police. Selon lui, la police veut avoir accès à son téléphone, entre autres.
“Je ne me sens pas en sécurité dans ce pays”, dit Shakeel Mohamed en quittant la caserne centrale hier…
L’avocat trouve étrange que l’invitation à sa convocation au Central CID ait eu lieu le lendemain de la libération conditionnelle de Bruneau Laurette.
Pour rappel, il est l’avocat de l’activiste et avait fait part des menaces qu’il avait reçues alors que Bruneau Laurette était encore en détention.
Pour Shakeel Mohamed, l’île Maurice n’est plus un pays démocratique et il dit craindre pour sa sécurité.
