Le système d’indexation de la qualité de l’air (IQA) pour l’île Maurice a été lancé aujourd’hui au complexe des laboratoires nationaux à Réduit, à l’initiative du ministère de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, à l’occasion de la Journée internationale de l’air pur pour un ciel bleu, célébrée chaque année le 7 septembre.
L’objectif de l’IQA est de collecter et d’analyser des données en vue de réduire les niveaux des principaux polluants atmosphériques et d’améliorer la qualité de l’air, conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le thème de cette année est “L’air que nous partageons”.
Présent à la cérémonie de lancement, le ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, M. Kavydass Ramano, a rappelé que le système IQA comprend six stations fixes et quatre capteurs IoT déployés sur l’île, reliés par un système de réseau central qui diffuse des indices horaires et quotidiens. Les principaux objectifs du système sont les suivants : détecter avec précision la qualité de l’air en temps réel ; informer les citoyens sur notre indice de qualité de l’air à Maurice ; optimiser l’indice de qualité de l’air ; suivre et combattre la pollution ; ainsi que créer un meilleur environnement urbain en réduisant l’émission de CO2 et d’autres polluants. Les informations recueillies par le système sont facilement accessibles au public et aux touristes par le biais d’un portail web dédié, d’applications mobiles et de panneaux d’affichage électroniques dédiés, a ajouté le ministre.
Respirer de l’air pur est fondamental pour une vie saine et il est important que l’air que nous respirons soit exempt de polluants atmosphériques tels que le monoxyde de carbone, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre et l’ozone, qui sont nocifs pour la santé et l’environnement, a déclaré M. Ramano. Selon l’OMS, 99 % de la population mondiale respire un air qui dépasse les limites de qualité de l’air fixées par l’OMS, ce qui menace leur santé.
Il a souligné que les causes courantes de la pollution atmosphérique sont les émissions industrielles, les transports, l’utilisation et la production d’énergie, et qu’elles contribuent également au changement climatique. Plus de 6 000 villes dans 117 pays surveillent désormais la qualité de l’air, a-t-il souligné, ajoutant que l’amélioration de la qualité de l’air peut renforcer les efforts d’atténuation du changement climatique, réduire les émissions et leurs impacts sur la santé humaine et l’environnement.
“L’OMS appelle les gouvernements du monde entier à intensifier rapidement leurs actions et mon ministère travaille dur pour préserver la qualité de l’air que nous respirons, conformément à la vision d’une île Maurice plus propre, plus verte et plus sûre”, a-t-il déclaré.
Également présent, le représentant par intérim de l’OMS à Maurice, le Dr Indrajit Hazarika, a souligné que la pollution de l’air est un problème mondial aux répercussions considérables et que le nombre de décès prématurés résultant de la pollution de l’air ambiant devrait augmenter de plus de 50 % d’ici 2050 en l’absence d’intervention énergique.
Cette journée, a-t-il dit, met en évidence la nécessité d’une coopération internationale et régionale immédiate et stratégique pour une mise en œuvre plus efficace des politiques et des actions d’atténuation de la pollution atmosphérique.
