“L’interaction continue entre les communautés d’affaires de l’Inde et de Maurice pour débloquer les énormes opportunités commerciales, en particulier dans le contexte de l’Accord global de coopération et de partenariat économiques (CECPA).”
Le ministre des Transports terrestres et du métro léger, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, M. Alan Ganoo, a fait cette déclaration, hier, le mardi 15 juin, lors d’une session interactive virtuelle avec la Chambre de commerce et d’industrie PHD de l’Inde. La session s’est concentrée sur les « Opportunités mondiales de commerce et d’investissement pour l’industrie indienne à Maurice ».
Se référant aux chiffres, le ministre a indiqué que le total des investissements étrangers directs de l’Inde à Maurice au cours des cinq dernières années s’élève à plus de 50 millions de dollars. Il y avait plus de 7 800 travailleurs indiens à Maurice dont 966 professionnels en 2020, a-t-il précisé. Quelque 64 entreprises indiennes, a-t-il souligné, ont investi à Maurice dans plusieurs secteurs tels que la santé, l’éducation, les TIC, Freeport et les services financiers
Ganoo a souligné que l’Inde était le deuxième partenaire le plus important pour approvisionner le marché mauricien en 2020, soit environ 670 millions de dollars, les exportations vers l’Inde s’élevant quant à elles à 14 millions de dollars.
En parlant de la CECPA, le ministre a souligné que les potentiels existants peuvent être considérablement augmentés si les opportunités de la CECPA qui est entrée en vigueur le 1er avril sont pleinement utilisées. Le CECPA améliore l’accès de l’Inde au marché mauricien en éliminant ou en réduisant les tarifs sur les marchandises et en supprimant les goulets d’étranglement réglementaires dans le secteur des services, a-t-il ajouté.
Le CECPA permet également aux importateurs indiens de se procurer, à des tarifs préférentiels, quelque 600 produits de l’île Maurice, allant du sucre spécial, du thon, du rhum de haute qualité, de la bière, du vin de fruits et des vêtements, des fruits tropicaux, des pâtes et des dispositifs médicaux.
Le ministre des Affaires étrangères a souligné que la CECPA ne couvre pas seulement le commerce des marchandises mais fournit également une plate-forme appropriée pour développer le commerce bilatéral des services entre Maurice et l’Inde à travers des secteurs clés tels que les services professionnels, les services d’architecture, l’ingénierie, l’éducation, les services audiovisuels et transports (services logistiques).
Il fournit en outre un cadre aux organismes professionnels pour conclure des accords sur la reconnaissance des qualifications, des licences et des enregistrements dans des domaines d’intérêt mutuel et prévoit des modalités à convenir pour faciliter la circulation de la main-d’œuvre qualifiée et des professionnels qualifiés, dans les zones de pénurie.
Le ministre a également déclaré qu’il existe un intérêt croissant parmi les entreprises indiennes pour accéder aux opportunités sur le continent africain et cela peut être fait en utilisant Maurice comme passerelle. L’Accord de libre-échange continental africain, entré en vigueur le 1er janvier de cette année, ouvre des opportunités de commerce et d’investissement sur un marché beaucoup plus vaste de 1,3 milliard de consommateurs, a-t-il encore rappelé.
Nous avons déjà accès en franchise de droits sur un marché de 650 millions de consommateurs en vertu de notre appartenance au Marché commun de l’Afrique orientale et australe et à la Communauté de développement de l’Afrique australe, a souligné le ministre des Affaires étrangères. Cela s’ajoute à l’accès en franchise de droits sur les marchés de l’Union européenne, chinois et américain et tout investisseur situé à Maurice pourra accéder à ces marchés à des conditions préférentielles, a-t-il souligné.
