Arrivée pour des vacances de dix jours à Maurice, deux ressortissantes ougandaises se sont retrouvées à l’hôpital pour purger un total de cent soixante boulettes d’héroïne, soit 1994 grammes de cette drogue. Le tout est estimé à une valeur marchande de Rs 29 910 000. Shamim Nakire, une coiffeuse de 27 ans et Christine Eudu Amayo, une femme d’affaires de 43 ans, ont passé une première nuit en cellule policière dans la soirée du jeudi 12 mai. Ce vendredi matin du 13 mai, elles ont été traduites devant le tribunal de Mahébourg. Une accusation provisoire d’importation de drogue est retenue contre eux. L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu), soupçonne que cette drogue était destinée à un réseau opérant dans le nord du pays.
C’est par le courrier QK 270 de la Kenyan Airways que ces deux Ougandaises sont arrivées à l’aéroport de Plaisance, vers 18 heures 50, le vendredi 6 mai. C’est un exercice de profiling effectué par des éléments de la Customs Anti-Narcotics Section (Cans) de la Mauritius Revenue Authority et ceux de l’Adsu de l’aéroport qui a permis d’intercepter ces deux touristes. Leurs bagages ont été passés au scanner, mais rien d’anormal n’a été trouvé. Toutefois, des corps étrangers ont été détectés sur eux lorsqu’elles ont été passées dans cet appareil.
Soumis à un interrogatoire quant à la présence de ces corps étrangers, les deux femmes n’ont pas tardé à avouer d’avoir avalé des boulettes de drogue pour y être livrées à Maurice. Elles ont été conduites à l’hôpital Jawaharlall Nehru de Rose-Belle où elles ont été mises sous traitement de laxatifs. La coiffeuse Shamim Nakire a restitué du samedi 7 mai au lundi 9 mai soixante-dix boulettes d’héroïne, soit 868 grammes de cette drogue.
Sa compatriote Christine Eudu Amayo a quant à elle purgé quatre-vingt-dix boulettes pesant un poids de 1126 grammes. Cela entre le vendredi 6 à dimanche 8 mai. Les deux femmes ont quitté l’hôpital durant la journée du jeudi 12 mai. La femme d’affaires Christine Amayo devait loger dans un hôtel à Flic en Flac. Shamim Nakire, devait, elle séjournait dans un hôtel de Grand-Baie.
Les enquêteurs de l’Adsu ne soupçonnent que quoi ses deux femmes disant de ne pas se connaître, ils sont d’avis qu’elles devaient remettre cette cargaison de drogue à une même personne. Celle-ci serait un trafiquant opérant dans la région nord du pays.
