La Corée du Nord, la Corée du Sud, les États-Unis et la Chine se sont mis d’accord sur le principe de déclarer la fin officielle de la guerre de Corée, a déclaré le président sud-coréen Moon Jae-In.
La guerre de Corée, qui a duré de 1950 à 1953, s’est terminée par un armistice et non par un traité de paix. Depuis, la Corée du Nord et la Corée du Sud sont techniquement en guerre, soutenues respectivement par la Chine et les États-Unis, et entretiennent des relations tendues. M. Moon, qui est actuellement en visite en Australie, s’est exprimé lors d’une conférence de presse conjointe à Canberra avec le Premier ministre australien Scott Morrison.
Moon a déclaré que les pourparlers n’avaient pas encore commencé en raison des exigences de la Corée du Nord. En septembre, Kim Yo-jong, la puissante sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a indiqué que son pays pourrait être ouvert à des pourparlers, mais uniquement si les États-Unis abandonnaient ce qu’elle appelle une “politique hostile” à leur égard. La Corée du Nord s’oppose systématiquement à la présence de troupes américaines en Corée du Sud, aux exercices militaires conjoints organisés chaque année entre les États-Unis et la Corée du Sud, ainsi qu’aux sanctions prises par les États-Unis contre le programme d’armement de la Corée du Nord.
Lundi, M. Moon a déclaré que la Corée du Nord continuait à faire de cette exigence une condition préalable aux discussions. Il a déclaré : “À cause de cela, nous ne sommes pas en mesure de nous asseoir pour une discussion ou une négociation sur la déclaration… nous espérons que les discussions seront engagées.” Il y a également un problème plus important pour le président Moon. La Corée du Sud n’a pas signé l’armistice. Cet accord de fin de guerre n’est pas son cadeau à offrir aux livres d’histoire. Il peut continuer à essayer d’amener toutes les parties à la table des négociations, mais les amener à accepter les détails serait l’équivalent diplomatique de l’ascension de l’Everest.
