Pour 2022, l’Aïd Ul Adha, le 10 Zil Hajj 1443 Hijri, le calendrier islamique, le jour de la commémoration au Sacrifice d’Abraham au nom d’Allah, sera marqué par une un manque de bétails sur le marché. Les raisons ont été multiples, dont le débat du prix de la viande au kilo qui se pratique à Rs 170, la Food and Mouth Disease détectés, les protocoles vétérinaires entre autres, il y a même eu l’évocation d’une pénurie artificielle. Beaucoup se sont rabattu sur du bétail local dont des moutons et des chèvres. La seule bonne nouvelle pour cette année-ci c’est que les prières du matin, le Salaat Ul Eid pourra se faire en plus grand nombre suite aux levés des restrictions.
Les situations autour de la pénurie
Il y aurait autour d’un millier de demandeurs insatisfaits. Grands comme petits importateurs ont rencontré plusieurs obstacles dans les processus. Cette année ci, Smart Turf & Sports Facility Ltd n’a pas pu importer, par bateau, pour causes de Food and Mouth Disease en Afrique du Sud et ceci, l’importateur Moujaahiid Samoo, nous indique « nous avons eu une série de situations et nous comptabilisons un manque de 1400 têtes qui devaient venir en deux cargaisons une en avril et un mai pour la fête. Les autorités sud-africaines les ont informés au tout dernier moment qu’un cas suspect de fièvre aphteuse a été détecté à la frontière de North West, environs 40 kilomètres de l’endroit où ces animaux se trouvaient pour leur quarantaine à Stella. On va dire que la compétition a été chanceuse ». Il a toutefois rassuré que la pénurie sur marché de la viande sera rétablie d’ici peu.
Lors de sa prise de parole lors de la conférence de presse du Mouvement socialiste militant (MSM) au bâtiment du Sun Trust, à Port-Louis ce samedi 9 juillet, Maneesh Gobin ministre de l’Agro-industrie a commenté sur les provisions concernant la célébration de la fête ‘Eid Ul Adha’. A cet effet, il a dit ceci : « Nous avons une perception qu’on n’a pas assez des bœufs, qu’il y a une pénurie et qu’on n’a pas donné des permis pour l’importation des bœufs. Or, on a bel et bien octroyé un permis à une personne pour importer des bœufs par bateau ou par avion. Mais il n’a pu le faire pour plusieurs raisons. Un autre a importé environ 5400 bœufs pour répondre aux besoins de ceux qui célébreront la fête ».
La fièvre aphteuse compromettant l’import
La fièvre aphteuse a éventuellement été le problème majeur signalé affectant les importations de bétails. Un responsable à la Mauritius Meat Authority ne nous cache pas que « ce sont bien les restrictions qui ont créé cette pénurie sur le marché de la viande, affectant les confrères musulmans pour cette fête qui recommande du bétail. Mais l’importation des animaux sur pattes, surtout au signalement d’une maladie, requiert un long processus, dont des tests, des vaccinations et souvent une quarantaine dans le pays de provenance et ainsi qu’à l’arrivée. Bien souvent le nombre de la commande du départ est conséquemment réduit ».
Si Socovia Belle Vue Ltée a pu mettre environs 6000 bœufs en bonne santé sur le marché pour la fête, ceci n’a pas pallié le manque. Les musulmans ont dû se rabattre sur des moutons et cabris importés et locales. « Le bétail en provenance de Rodrigues a aussi été compromis, affectant les petits importateurs qui auraient pu pallier le manque. C’est dommage mais les protocoles sur les restrictions vétérinaires à cause de la fièvre aphteuse ne peuvent être pris à la légère » nous dit Nissar Rammtoola, président du Jummah Mosque.
Salaat Ul Eid par régions
Par ailleurs Nissar Ramtoola a annoncé les horaires de la Salaat ul Eid pour ce dimanche 10 juillet, le 10 Zil Hajj 1443 Hijri. A savoir ce jour des célébrations dépend d’une observation légitime de la lune, après l’achèvement du saint pèlerinage annuel du Hajj.
Ci-dessous le tableau de la Salaat Ul Eid par régions :
Symbolisme de l’Aïd Ul Adha
Cette fête est un symbole de Dévotion et d’Amour envers Allah. Elle commémore la plus grande fête pour la communauté Musulmane, le Sacrifice du Prophète Abraham mais aussi son obéissance et sa dévotion envers l’ordre divin. Un test que le seigneur lui a fait passer en lui ordonnant de sacrifier en son nom, son premier né tant attendu, son fils Ismaël qu’il a dû concevoir avec son esclave, Agar, sous la demande de son épouse, alors appelé Saraï, pour cause de sa stérilité.
Entre peine, accablement mais dévotion, un couteau aiguisé dans sa main droite, Abraham allait procéder l’égorgement de son fils, tout aussi en allégeance, qui s’était offert la gorge, sans aucune hésitation, au nom d’Allah, voyant l’acte courageux d’Abraham, Allah envoya l’ange Gabriel remplacer Ismaël par un mouton pour mettre fin à cette épreuve. Il a par la suite égorgé respectueusement le mouton, ce qui implique l’égorgement respectueux de l’animal choisi, qui n’est pas sans conditions strictes pour les pratiquants.
Aucun animal doit être pleine ! Le mouton doit être âgé de six mois au minimum, la chèvre, deux ans et ainsi que pour tout autre bovin. Aucun animal doit être battu ou violenté pendant son allongement au sol ou lors de l’égorgement et la lame doit être dument aiguisé pour pouvoir sacrifier l’animal en trois coups seulement. Cette procession se fait généralement par un Imam ou sinon une main professionnelle, dont un boucher. Un animal doit servir à accomplir 7 parts égales. Et chaque part doit être séparé à part égales en trois catégories ou destinataires distincts, le partage aux pauvres, le partage aux voisins et proches peu importe son appartenance et le partage aux membres de la famille proche.
