La cérémonie d’ouverture virtuelle d’un atelier en ligne sur la diplomatie du changement climatique a eu lieu aujourd’hui et a été marquée par la présence du ministre de l’Environnement, de la Gestion des Déchets solides et du Changement climatique, M. Kavydass Ramano. L’atelier en ligne sera animé par l’Institut de formation et de recherche des Nations Unies (UNITAR) et verra la participation de 25 mauriciens.
Cet atelier, qui s’échelonnera sur quatre jours, est coparrainé par le haut-commissariat du Royaume-Uni à Maurice, le haut-commissariat de l’Australie à Maurice et aux Seychelles, et le bureau du coordinateur résident des Nations Unies pour les Seychelles et Maurice.
Plusieurs personnalités ont également participé à la cérémonie d’ouverture virtuelle, à savoir: la haut-commissaire, du haut-commissariat de l’Australie à Maurice et aux Seychelles, Dr Kate O’Shaughnessy; la haut-commissaire adjoint, du haut-commissariat du Royaume-Uni à Maurice, Mme Sally Harrison; le coordinateur résident des Nations unies a.i. pour Maurice, M. Robert Banamwana; et le représentant du bureau du coordinateur résident des Nations unies.
L’initiative proposée vise à renforcer les capacités des fonctionnaires du gouvernement mauricien, dans la perspective de la COP26, en ce qui concerne le processus de négociation sur le climat. L’atelier vise à doter les fonctionnaires mauriciens des connaissances nécessaires concernant le cadre politique international en matière de changement climatique, les causes et les impacts du changement climatique, l’histoire du processus d’élaboration des politiques et la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ainsi que les compétences clés en matière de négociation. Le cours sera également axé sur les spécificités et les vulnérabilités des petits États insulaires en développement (PEID). Le dernier jour sera consacré à un exercice de simulation destiné à préparer les participants aux débats et à la dynamique de la COP26.
Dans son discours, le ministre Ramano a souligné que l’humanité traverse des moments difficiles. D’une part, la pandémie de la COVID-19 a bouleversé le monde en faisant des millions de victimes et en plongeant l’économie mondiale dans la récession et, d’autre part, le changement climatique impacte la planète. Les inondations dévastatrices, les incendies de forêt et les vagues de chaleur sont un rappel douloureux de la crise climatique, qui n’a toujours pas été traitée de manière adéquate, a-t-il déclaré.
Selon le ministre, nous sommes à une phase cruciale du processus international de négociation sur le changement climatique et une chose est claire, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre l’élan acquis à Paris en 2015 et nous devons trouver de nouvelles voies dans le contexte de la relance durable pour atteindre nos objectifs de 2030. Il est donc opportun de renforcer les capacités et de donner aux cadres techniques et administratifs les moyens de s’impliquer dans le processus international de lutte contre le changement climatique, ce qui nous permettra d’atteindre les pays partenaires au niveau bilatéral pour plaider en faveur d’une action climatique plus ambitieuse, a-t-il conclu.
Dr O’ Shaughnessy a rappelé que le changement climatique est l’un des problèmes les plus importants auxquels le monde est confronté aujourd’hui et constitue une menace existentielle. Il est essentiel que chaque participant à la COP26 soit pleinement habilité à prendre part à cette conversation et à faire valoir les points de vue et les préoccupations de son pays de manière puissante et convaincante, a-t-elle souligné.
Dans le cadre de l’engagement de 1,5 milliard de dollars pris par l’Australie entre 2020 et 2025 pour soutenir les mesures d’adaptation et d’atténuation de la résilience au changement climatique, les deux tiers de ce soutien sont destinés aux PEID ou aux pays les moins avancés, a-t-elle déclaré. Le soutien au changement climatique est au cœur même du travail du Haut-Commissariat australien à Maurice et constitue une priorité absolue, a-t-elle souligné.
COP 26 aura lieu en novembre 2021 à Glasgow
Dans son discours, Mme Harrison a parlé des impacts du changement climatique. Le monde ne peut plus nier les impacts dus à l’activité humaine tels que le changement des températures, les tempêtes plus intenses, les pluies de plus en plus irrégulières et les dommages plus fréquents causés aux cultures par le stress thermique. Selon elle, les avantages de la lutte contre le changement climatique sont nombreux et sont fondamentalement dans notre intérêt à tous, notamment un air plus pur, des communautés plus saines, une croissance économique durable, la sécurité énergétique et un climat plus sûr et plus stable.
En ce qui concerne la COP, elle a souligné que le Royaume-Uni souhaite accueillir une COP inclusive et ambitieuse et qu’il n’y parviendra que si toutes les parties travaillent ensemble et veillent à ce que toutes les voix soient entendues dans les négociations. Le Royaume-Uni s’est engagé à faciliter l’adoption d’un ensemble complet et équilibré de résultats de négociation et à veiller à ce qu’aucune question et personne ne soit laissée de côté, a-t-elle déclaré.
Pour sa part, M. Banamwana, a observé que, selon les preuves scientifiques, le changement climatique est déjà là et affecte chaque région de la planète avec de nombreux changements de plus en plus irréversibles. Il est donc important d’agir maintenant de manière décisive pour éviter les catastrophes climatiques, 2021 étant une année décisive dans la lutte contre le changement climatique, a-t-il déclaré. Il a également souligné les conséquences du changement climatique sur les PEID tels que Maurice, étant donné que les PEID sont plus vulnérables et présentent des vulnérabilités spécifiques qui devraient être prises en considération lors des négociations de la COP26.
La 26e session de la Conférence des parties (COP 26) à la CCNUCC aura lieu en novembre 2021 à Glasgow. Ce sommet sur le climat réunira des chefs d’État, des experts du climat et des militants pour accélérer l’action en faveur des objectifs de l’Accord de Paris et de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.