Le directeur de la Central Intelligence Agency des États-Unis, William Burns, devait rencontrer lundi le chef des services d’espionnage du président Vladimir Poutine. Un responsable de la Maison Blanche a déclaré que M. Burns discuterait des prisonniers américains en Russie et mettrait en garde M. Poutine contre les répercussions de toute utilisation d’armes nucléaires.
Le porte-parole russe, Dmitri Peskov, a confirmé aux agences de presse russes la tenue d’une réunion américano-russe à Ankara, la capitale de la Turquie, mais n’a pas révélé beaucoup de détails.
Le porte-parole de la Maison Blanche a également confirmé la rencontre de M. Burns avec Sergei Naryshkin, chef du service de renseignement extérieur russe SVR. Le responsable a également précisé que M. Burns, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, n’était pas présent pour des négociations.
Avertissement des États-Unis à la Russie
Il a déclaré : “Il ne mène aucune négociation d’aucune sorte. Il ne discute pas du règlement de la guerre en Ukraine. Il transmet un message sur les conséquences de l’utilisation d’armes nucléaires par la Russie et sur les risques d’escalade pour la stabilité stratégique… Il évoquera également les cas de citoyens américains injustement détenus.”
Il s’agit de la première réunion de haut niveau et en personne connue publiquement entre les États-Unis et la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février. La réunion a été rapportée pour la première fois par le journal russe Kommersant.
Le président Joe Biden avait ordonné à M. Burns de se rendre à Moscou à la fin de l’année 2021 pour mettre en garde M. Poutine contre l’élargissement de l’armée près de l’Ukraine.
Le porte-parole a déclaré : “Nous avons informé l’Ukraine à l’avance de son voyage. Nous nous en tenons fermement à notre principe fondamental : rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine.”
Poutine n’a cessé de répéter que la Russie protégerait son territoire avec tout ce qui est disponible, même les armes nucléaires en cas d’attaque. Il a reproché à l’Occident de se livrer à un chantage nucléaire contre la Russie.
Au-delà du conflit, un certain nombre d’autres sujets doivent être abordés entre la Russie et les États-Unis, notamment la guerre civile syrienne, l’extension d’un traité crucial de réduction des armes nucléaires et un accord sur les céréales de la mer Noire.
