Dans le cadre de la Journée internationale de l’enfant africain célébrée le 16 juin chaque année depuis 30 ans, le Commissaire du développement de l’enfant et autres, Francchette Gaspard Pierre Louis, a dit que les droits des enfants doivent être respectés. C’était lors d’une conférence de presse le même jour à Malabar. Cette date spéciale commémore le massacre de centaines d’enfants qui ont été tués le 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, uniquement parce qu’ils étaient rassemblés pour revendiquer des droits égaux à l’éducation dans un pays où un gouvernement d’apartheid était au pouvoir. Le Commissaire pense que si la situation de l’enfant africain vivant sur le continent ne peut être comparée à celle d’un enfant vivant en République de Maurice, il faut quand même être très prudent. Elle pense également que l’enfant rodriguais a de la chance de pouvoir encore aller à l’école, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux pays en raison de la pandémie de la COVID-19. Elle pense que tous les adultes travaillant avec des enfants devraient être vaccinés contre la COVID-19 afin de les protéger. Elle pense également aux 48 % de ceux qui n’ont pas réussi leurs examens des NCE à Rodrigues et a déclaré que cette question doit être sérieusement débattue car l’éducation est une priorité.
Selon Franchette Gaspard Pierre Louis, les enfants en général profitent plutôt bien de la vie à Rodrigues, de nombreux défis restent à relever. « Mais », a-t-elle ajouté, « si tout le monde suit le même chemin, alors nos enfants seront mieux lotis. Cela est possible si nous assumons tous correctement nos responsabilités ». Elle identifie les défis liés à l’utilisation inappropriée de la technologie de l’information, qui à son tour, a un impact sur leur éducation et leur santé. De plus, il y a des défauts dans la façon dont certains enfants sont éduqués à la maison, qui est la racine où commence l’éducation. Elle a également évoqué l’éducation sexuelle encore taboue à Rodrigues, entre autres. Un projet majeur consiste à protéger l’enfant au sein même de la cellule familiale. « Plusieurs cas d’abus, qu’ils soient sexuels ou autres, ont été officiellement signalés. Et les chiffres sont assez alarmants. Nous avons eu 137 cas de grossesses d’adolescentes en 2020 et nous avons constaté que les filles sont enceintes très tôt et c’est très préoccupant, même si beaucoup est fait pour éviter de telles situations », a-t-elle déclaré. Et par conséquent, de telles situations peuvent conduire plus tard au cercle vicieux de la pauvreté, avec toutes ses conséquences. Cependant, comme une note positive, le commissaire déclare que nos enfants ont des talents. Elle les a tous invités à venir se produire et montrer leurs talents à Baie Aux Huitres le 19 juin lors du spectacle des entrepreneurs.
