Facebook, le leader des réseaux sociaux, est devenu en très peu de temps un phénomène d’une ampleur inouïe. Si vous souhaitez parler au plus grand nombre, c’est surtout sur Facebook qu’il faut aller. A travers le monde, 2 milliards 700 millions d’utilisateurs sont actifs sur le réseau social fondé par Marc Zuckerbeg. YouTube arrive à deuxième avec un peu plus de 2 milliards d’utilisateurs. A Maurice, Facebook touche presque 70% de la population. La plateforme de vidéos est quasiment à égalité avec WhatsApp, dont le nombre d’abonnés a explosé pendant le confinement.
Censé permettre aux personnes de rester en contact les uns avec les autres et d’échanger des informations, des photos, et des actualités de tout ordre, bref d’interagir, ce réseau social est devenu une plateforme pour que certains frustrés, certains malades de la société se défoulent. Pour d’autres, c’est le moyen de captiver l’attention et de se faire remarquer. Aujourd’hui, même avec tous les moyens de filtrage, Facebook devient dangereux pour ceux qui en abusent.
Jeudi dernier, une certaine Roubina Seetharamdoo s’en est laissé aller pour dire certaines insanités sur sa page. Dans une vidéo postée le jeudi 1er juillet sur les réseaux sociaux, Roubina s’est pris aux personnes qui vivent avec un handicap. Ses propos provocateurs ont suscité l’indignation générale. Propos qui n’ont pas laissé de marbre ceux qui militent pour les personnes en situation de handicap. Cet internaute qui est connue des services de police, a gravement dérapé. Ses propos déplacés, blessants, dénigrants… n’ont pas tardé à faire le buzz sur la toile, suscitant au passage de vives réactions de plusieurs ONG, ainsi que des personnes vivant avec un handicap. Notre ami, Ali Jookun, qui œuvre dans le domaine du social depuis de nombreuses années, a, lui aussi, porté plainte contre une internaute au poste de police de Vallée Pitot et au Cyber Crime Office. Il a déploré le fait que cette internaute en question estimerait qu’il faudrait une loi pour empêcher que les personnes autrement capables bénéficient des soutiens financiers.
Mis au parfum de cette affaire, le ministère de l’Intégration Sociale, ainsi que diverses ONG ont déjà alerté la police sur la vidéo qui circule. Selon une source proche du dossier, la ministre Fazila Jeewa Daureeawoo prend cette affaire très au sérieux.
Roubina Seetharamdoo a été arrêtée et placée en détention policière ce vendredi 2 juillet. L’habitante de Saint-Pierre a comparu devant la Cour de Moka où une charge provisoire de « Breach of ICTA » a été retenue contre elle. Roubina n’est ni la première, ni la dernière, qui dérape. Vraiment, il nous faut trouver un moyen de contrôler de tels actes qui peuvent enflammer non seulement la toile, mais aussi la société.
RN
