Haut lieu du tourisme, Grand-Baie tourne aujourd’hui au ralenti. Les commerçants de ce village balnéaire attendent impatiemment l’ouverture des frontières le 15 juillet prochain. Réalistes, ils n’espèrent pas à ce que la localité retrouve d’un coup sa frénésie d’antan.
Grand-Baie, la capitale touristique du pays n’est plus ce qu’il était. Comme dans d’autres régions côtières, ici c’est le tourisme qui faisait rouler l’économie. La fermeture des frontières est venue comme il fallait s’y attendre, asphyxier les commerçants du village. Ces derniers n’attendent qu’une chose : l’arrivée des premiers touristes en juillet.
Coralie Rey est la gérante du restaurant ‘La cabane de Jules’. Elle ne cache pas que l’ouverture des frontières fera le plus grand bien à son établissement : « C’est certes une lueur d’espoir. Mais, en juillet je me n’attends pas à ce que les touristes viennent en masse. Ça ira mieux qu’à partir d’octobre, pas avant malheureusement. »
Annchika Koolwant et Veetasha Gooroochurun deux vendeuses du magasin Mirage se frottent déjà les mains : « Pour le moment, nous ne réalisons que 4 à 5 ventes par jour. Parfois, nous ne vendons rien du tout. Nous comptons beaucoup sur l’ouverture des frontières pour booster notre chiffre d’affaires, » affirment-elles.
Plaisancier depuis 30 ans, Sanjiv Moorthoor attend aussi le 15 juillet. Mais, comme Coralie, ce dernier émet des réserves : « Certains touristes viennent en vacances que pour 15 jours. Avec l’obligation de passer 14 jours en quarantaine, ces derniers ne vont pas faire le déplacement pour rester dans leur chambre d’hôtel. Le pays perd aussi les touristes réunionnais qui ont l’habitude de nous visiter en août. L’ouverture des frontières est une bonne chose, mais je ne sais pas encore si je vais pouvoir revivre de nos activités. »
