Le Premier ministre, accompagné d’Olivier Bancoult et de Jagdish Koonjul, a tenu une conférence de presse vendredi. Pravind Jugnauth s’est dit satisfait de l’expédition dans l’archipel des Chagos pour une étude scientifique. “C’est un succès”, a déclaré Pravind Jugnauth. Il s’est dit d’autant plus fier que cette visite, selon lui, “a créé un élan de patriotisme chez de nombreux Mauriciens, tant à Maurice qu’à l’étranger”.
Le chef du gouvernement a une nouvelle fois qualifié le premier voyage, qui s’est déroulé du 11 au 16 février et qui était principalement axé sur “Blenheim Reef”, d'”historique et de succès retentissant.” “Ce fut un moment de fortes émotions pour ceux qui ont pu faire partie du voyage”. “Cette étude scientifique était cruciale pour permettre à Maurice de préparer correctement sa réponse aux Maldives, au plus tard le 14 avril, devant la Chambre spéciale du TIDM”, a-t-il précisé.
Il a précisé qu’au cours de cette visite, les Chagossiens ont eu l’occasion de visiter certaines des îles de l’archipel où ils ont pu, dans certains cas, nettoyer leurs églises et leurs cimetières. Cette étude était importante, a-t-il dit, pour permettre à Maurice de préparer sa réponse au différend frontalier entre Maurice et les Maldives. Le Premier ministre a également révélé que pendant son expédition, dès que le yacht Bleu de Nîmes est entré dans les eaux des Chagos, il a été suivi par deux navires britanniques. L’un d’eux était le Grampian Frontier. Pravind Jugnauth ajoute que dans les eaux des Chagos, l’internet à bord du yacht a été coupé. Il condamne l’attitude de la Grande-Bretagne à ce sujet.
A ceux qui critiquent cette étude, Pravind Jugnauth, déclare : “C’est triste et je suis désolé”. Le Premier ministre atteste que les images satellites ne suffisent pas dans la bataille maritime contre les Maldives. C’est pourquoi, pour lui, il était essentiel de se rendre sur le “Blenheim Reef” car il représente un conflit maritime contre les Maldives.
Pravind Jugnauth a signalé la présence de deux bateaux de surveillance britanniques et également des coupures d’internet pendant la visite sur l’archipel des Chagos. Lors du passage du Blue de Nîmes dans la ZEE de l’archipel des Chagos, la connexion internet a été interrompue. La connexion a été rétablie au moment où le navire a quitté la ZEE des Chagos”, a déploré le PM. Le PM a rappelé que “Maurice avait, par courtoisie, écrit à l’Angleterre en décembre dernier que nous allions lancer une enquête à Blenheim Reef. L’Angleterre avait alors répondu qu’elle ne créerait pas d’obstacle à cet exercice. (…).
Le chef du gouvernement a, une fois de plus, appelé l’Angleterre à respecter les droits internationaux, l’avis consultatif de la Cour internationale de justice entre autres.
“Je dois être fier que nous ayons pu entreprendre pour la première fois une visite de l’archipel des Chagos. Je suis extrêmement satisfait du résultat de cette visite historique qui nous a permis d’atteindre les quatre objectifs. Parmi eux, la collecte de données pour notre riposte contre les Maldives. Et cette visite a répondu au souhait de nos compatriotes d’origine chagossienne. Ils ont pu se rendre dans leur pays natal sans aucune restriction ni même escorte étrangère ou militaire. Ils s’y sont rendus en tant que citoyens libres”, a déclaré le Premier ministre.
Pravind Jugnauth s’est montré très critique envers certains membres de l’opposition sur la manière dont ils ont commenté cette expédition aux Chagos. “Fin ena ban komanter ki komkwa Moris pa ti bizin al fer sa survet la. Li paret ena gran expertis dan Moris ki dir ki apartir ban zimaz sateliter ki kapav prepar nou ‘reply’ ki bizin soumet au Tribunal international du Droit de la Mer. Les commentaires de certains politiciens sont pitoyables. C’est très triste. Ils auraient dû s’informer d’abord. (…) Ce sont des commentaires dépassés. Les images satellites ne sont non seulement pas suffisantes mais aussi non concluantes pour aider ledit tribunal dans l’exercice de la délimitation de la frontière maritime entre l’île Maurice et les Maldives”, dit le PM.