Selon la Maison Blanche, les États-Unis ont abordé avec l’Inde, au plus haut niveau, la question d’un projet présumé d’assassinat d’un séparatiste sikh sur le sol américain. Gurpatwant Singh Pannun, qui possède la double nationalité américaine et canadienne, était la cible, selon le Financial Times, un quotidien britannique des affaires.
L’Inde a classé Pannun, fervent défenseur d’une patrie sikhe indépendante, parmi les terroristes.
Quelques semaines auparavant, le Canada avait affirmé que l’Inde pourrait être responsable de la mort d’un autre séparatiste sikh.
Citant des sources non identifiées, le Financial Times a déclaré mercredi que les autorités américaines avaient déjoué un complot visant à tuer Pannun et qu’elles avaient averti l’Inde d’une éventuelle implication.
Les responsables indiens ont “exprimé leur surprise et leur inquiétude” lorsqu’ils ont été contactés par les États-Unis au sujet de ces allégations, selon la Maison Blanche.
Pannun est l’avocat général de Sikhs for Justice, une organisation basée aux États-Unis qui soutient le mouvement plus large du Khalistan, lequel exige que les Sikhs en Inde aient leur propre nation souveraine.
Dans une déclaration à la BBC, M. Pannun a qualifié la “tentative déjouée” dont il a été victime de “terrorisme transnational qui constitue une menace pour la souveraineté des États-Unis”. “Je laisserai le gouvernement américain répondre à cette menace”, a déclaré le président.
Dans l’État indien du Pendjab, le mouvement du Khalistan a atteint son apogée dans les années 1980, mais il s’est essoufflé depuis. Dans le Pendjab d’aujourd’hui, le mouvement a perdu son soutien politique et n’est plus le point de vue dominant.
