Une session de débriefing en relation avec la visite du Représentant des Nations Unies à Maurice, M. Marcos A. Orellana, organisée par la Division des Droits de l’Homme, s’est tenue, le vendredi 29 octobre, à la Division des Droits de l’Homme, Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, Port Louis.
La directrice générale du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, Mme Asha Devi Burrenchobay, la coordinatrice résidente des Nations unies, Mme Christine Umutoni, et la représentante résidente du PNUD, Mme Amanda Serumaga, étaient présentes.
Marcos était le rapporteur spécial des Nations Unies en visite à Maurice du 25 au 29 octobre 2021. Il a effectué une visite de pays au cours de laquelle il a fait des observations préliminaires sur la catastrophe de Wakashio, les déchets solides et dangereux, les pesticides, le changement climatique et les droits de l’homme. Un rapport complet sur les questions abordées lors de sa visite sera présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies lors de sa 51e session en septembre 2022.
La catastrophe de Wakashio
Marcos a exhorté Maurice à réaliser une analyse complète des droits de l’homme, de l’environnement, de la santé physique et mentale et des autres conséquences socio-économiques de la catastrophe, à préparer un plan d’action pour répondre aux conclusions de cette analyse et à continuer à surveiller la situation. Il a également salué la mise à jour du plan national d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures à la suite de la catastrophe du MV Wakashio.
Déchets solides et dangereux
Il s’est félicité de l’intention de Maurice de devenir un pays sans plastique, en particulier de l’interdiction de certains plastiques à usage unique et des sacs en plastique, entrée en vigueur cette année. Ces mesures, a-t-il souligné, sont un début positif et a exhorté le gouvernement à établir une stratégie globale vers une économie circulaire, y compris des mesures telles que des incitations à la collecte et au recyclage des plastiques.
Il a constaté un très faible pourcentage de recyclage dans le pays, plus de 96 % des déchets finissant à la décharge de Mare Chicose. Il a donc exhorté le gouvernement mauricien à travailler à la mise en œuvre complète et efficace de la stratégie de gestion des déchets solides qui est en cours de préparation avec l’aide de l’Agence française de développement. Cette stratégie devrait inclure des mesures concrètes pour réduire la consommation de plastique, augmenter la quantité de recyclage et relancer le compostage, a-t-il ajouté.
Pesticides
Marcos a souligné la nécessité d’accroître la capacité institutionnelle à contrôler la vente et l’utilisation des pesticides et a appelé le gouvernement à réaliser des études sur les impacts des pesticides sur la santé des agriculteurs, de leurs familles et des consommateurs.
Le changement climatique
Sur la question du changement climatique, il a rappelé qu’en tant que petit État insulaire en développement situé dans un bassin actif de cyclones tropicaux, Maurice est particulièrement vulnérable à l’urgence du changement climatique. Il s’est dit satisfait que le pays ait été parmi les premiers à ratifier l’Accord de Paris sur le changement climatique et a salué les récentes révisions de sa contribution déterminée au niveau national par lesquelles Maurice s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.
Il a également pris note, avec satisfaction, de la loi de 2020 sur le changement climatique, y compris la mise en place d’un comité sur le changement climatique pour permettre la participation de plusieurs parties prenantes à la préparation des stratégies et plans d’action nationaux sur le changement climatique pour l’atténuation et l’adaptation.
