Cette semaine, le Parlement britannique devrait enfin adopter un projet de loi controversé qui permettrait de rapatrier les demandeurs d’asile au Rwanda. Cependant, des recours juridiques supplémentaires pourraient retarder, voire anéantir complètement, l’une des initiatives les plus importantes du Premier ministre Rishi Sunak.
Étant donné qu’il a assuré que le plan pour le Rwanda empêcherait des dizaines de milliers de personnes de traverser la Manche à bord de petites embarcations sans autorisation, M. Sunak a engagé un capital politique considérable dans ce projet. Le succès ou l’échec du projet pourrait avoir un impact significatif sur la fortune de son parti conservateur lors des prochaines élections.
D’ici la fin de la semaine, les députés devraient approuver la nouvelle législation en l’état.
Cependant, il est loin d’être certain que la promesse de Sunak de lancer le plan pour le Rwanda d’ici le milieu de l’année se concrétise.
Selon Paul O’Connell, du syndicat Public and Commercial Services (PCS), qui a déposé des recours contre la politique dans le passé et prévoit d’en déposer d’autres, “nous pensons que la législation est complètement performative”.
“Nous pensons que le gouvernement sait qu’il n’a aucune chance de survivre à un recours juridique, mais qu’il veut simplement maintenir le sujet en vie pour les élections générales.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a mis un terme au premier vol d’expulsion prévu en juin 2022, et la Cour suprême du Royaume-Uni a jugé l’année dernière que le programme était illégal.
Pour tenter d’annuler la décision de la Cour suprême, la nouvelle loi de M. Sunak, qui ne tient pas compte de certaines réglementations actuelles en matière de droits de l’homme, impose aux juges britanniques de considérer le Rwanda comme un havre de paix pour les voyageurs. Elle limite également les possibilités de requêtes à des cas particuliers.