Samedi, la Somalie a adopté d’importants amendements constitutionnels qui donnent au président le pouvoir de nommer et de révoquer le premier ministre. Cette décision a été prise après de longues discussions au sein de l’assemblée fédérale à Mogadiscio et a été approuvée par une majorité significative du parlement.
Les modifications proposées par la Commission indépendante de révision constitutionnelle et de mise en œuvre (ICRIC) ont été examinées de près. Le chef du comité de révision constitutionnelle, Hussein Idow, a déclaré que trois clauses du projet relatives à la religion seraient examinées de plus près afin de s’assurer qu’elles correspondent aux idéaux et aux croyances des Somaliens.
Après près de dix ans de délibérations, ces révisions ont pris de l’ampleur à la fin de l’année 2023. Leur objectif est de s’attaquer aux conflits politiques prolongés en Somalie, notamment aux luttes de pouvoir entre les premiers ministres et les présidents, qui sont souvent encouragées par des dispositions constitutionnelles vagues.
Une modification importante est la nomination d’un premier ministre par le président, qui remplace le vote de confiance du Parlement. Afin d’atténuer les tensions résultant de la répartition de l’autorité et des ressources entre les clans et les régions, cette modification vise à donner plus de souplesse à la gouvernance.
Un système multipartite est encouragé par la constitution modifiée, qui institue également une limite de cinq ans pour le mandat des entités gouvernementales et nomme les chefs d’État régionaux présidents.
D’autre part, un certain nombre de personnalités politiques, y compris des présidents d’État et d’anciens présidents, s’opposent à ces modifications en raison de l’absence d’accord.
