La Tanzanie a signé dimanche des accords pour gérer une partie du port de Dar es Salaam pendant 30 ans avec l’opérateur portuaire de Dubaï DP World. L’opposition tanzanienne et les organisations de défense des droits avaient précédemment critiqué cet accord.
Quatre des douze postes d’amarrage du principal port du pays seront loués et exploités par DP World, selon Plasduce Mbossa, directeur général de l’autorité portuaire tanzanienne (TPA), qui supervise actuellement le port.
En outre, les pays enclavés d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe, tels que la Zambie, qui produit du cuivre, le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda, sont desservis par Dar es Salaam.
Il a indiqué que pour faire passer le nombre de postes d’amarrage de quatre à sept dans le port, le gouvernement a négocié des accords de location et d’exploitation avec DP World, en plus d’un accord avec le gouvernement hôte (HGA). L’administration essaie de trouver d’autres financiers avec lesquels travailler. “Le contrat est limité à 30 ans et les performances de DP World seront évaluées tous les cinq ans”, a déclaré M. Mbossa.
Il a ajouté que le port serait plus efficace et efficient grâce à la relation avec DP World, car le dédouanement des cargaisons prendra moins de temps et le port pourra accueillir 130 bateaux par mois, contre 90 à l’heure actuelle.
Lors de la cérémonie de signature dans la capitale Dodoma, Sultan Ahmed Bin Sulayem, président-directeur général de DP World, a déclaré que l’entreprise investirait 250 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour améliorer le port, en mettant l’accent sur l’amélioration des procédures de dédouanement des cargaisons et la suppression des retards. “Nous renforcerons le rôle du port en tant que porte d’entrée maritime pour la ceinture de cuivre et d’autres minerais importants pour l’énergie verte”, a-t-il déclaré.
L’accord bilatéral entre la Tanzanie et l’émirat de Dubaï, qui a ouvert la voie aux accords particuliers entre la Tanzania Ports Authority (TPA) et DP World, a été approuvé par le parlement en juin.
L’église catholique, des avocats, des activistes et des politiciens de l’opposition ont fait partie de ceux qui se sont opposés au pacte, arguant que ses dispositions privilégiaient DP World et n’apportaient que peu d’avantages à la Tanzanie. Lors des discussions avec DP World, la présidente Samia Suluhu Hassan a déclaré que son administration avait pris en compte tous les points de vue.
