Les géants asiatiques connaîtront-ils un ralentissement économique en raison de la crise énergétique ? Selon les rapports de presse, la Chine et l’Inde sont toutes deux au bord d’une importante crise énergétique. À la fin de la semaine dernière, Reuters a rapporté que la Chine avait ordonné à 72 mineurs de charbon de Mongolie intérieure d’augmenter leur production de 100 millions de tonnes. En Inde, les États du Nord ont souffert de coupures d’électricité, et 108 des 135 usines de charbon du pays n’ont plus que des stocks très bas.
Le ministre fédéral indien de l’énergie a expliqué que la demande d’énergie avait augmenté de 20 % par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie. Il a également informé les médias locaux que même si les 5 à 6 prochains mois seront difficiles pour l’Inde, il est convaincu que le pays poursuivra sa trajectoire de croissance économique.
Des coupures de courant ont été signalées dans certaines des principales villes des deux pays. Cette crise énergétique aura un impact négatif sur les objectifs de décarbonisation de ces deux superpuissances en pleine émergence. Elles prévoient toutes deux de renforcer leurs capacités de production de combustibles fossiles pour répondre à la demande croissante, tant locale qu’étrangère.
La pénurie d’énergie aura-t-elle un impact sur l’île Maurice?
L’île Maurice importe ses combustibles fossiles principalement d’Inde et d’Afrique du Sud. Si la crise s’aggrave, les autorités mauriciennes pourraient rencontrer des difficultés pour acquérir des combustibles fossiles.
La part des différents combustibles fossiles dans les besoins totaux en énergie primaire à Maurice en 2019 était la suivante : charbon (25,3 %), mazout (18,7 %), diesel (13,8 %), gazole (12,8 %), kérosène à double usage (9,6 %) et gaz de pétrole liquéfié (GPL) (7,2 %), selon le Central Electricity Board.
Pendant ce temps, l’île Maurice a maintenu le prix du Mogas à 50,70 roupies par litre et à 37,30 roupies par litre pour le Gas Oil.
