Suite à l’installation d’un scanner corporel à l’aéroport international SSR, la Mauritius Revenue Authority (MRA) a détecté son premier cas de dissimulation corporelle de drogues. La Customs Anti-Narcotics Section (CANS) de la MRA a intercepté deux passagers à l’aéroport international SSR, le vendredi 22 avril 2022. Ils sont arrivés à Maurice à bord du vol KQ 270 de Kenya Airways en provenance de Nairobi, Kenya. Les deux passagers, âgés respectivement de 38 et 46 ans, quittaient l’aéroport par le Canal Vert lorsqu’ils ont été interceptés par les agents du MRA CANS. Les deux passagers ont été soumis à une fouille corporelle et un examen de leurs bagages a été effectué, mais rien d’incriminant n’a été trouvé. Un scanner corporel a finalement été effectué sur les deux passagers et leurs images ont révélé la présence de corps étrangers dans leur estomac, soupçonnés d’être des drogues dangereuses. Après avoir été interrogés, les deux passagers ont avoué avoir avalé un certain nombre de boulettes chacun. Les passagers ont été remis à l’ADSU pour un examen médical et un suivi. Après les examens médicaux nécessaires, les deux passagers ont purgé 119 boulettes de drogue soupçonnées d’être de l’héroïne.
Il s’agissait d’un couple nigérian qui devait séjourner à l’île Maurice pendant 10 jours. Les deux suspects qui servaient de mules pour transporter les boulettes d’héroïne dans l’estomac pensaient pouvoir déjouer la surveillance de la police. Peter Chinonso NKemjika et Justina Ngozi Obiabusi, de leurs noms respectifs, avaient avalé à eux deux, pas moins de 119 boulettes d’héroïne d’une valeur de Rs 37,5 millions. L’homme de 38 ans, plombier de métier, avait dans son corps 62 boulettes pesant 1 418g. Justina Ngozi Obiabusi, une femme d’affaires de 45 ans, avait quant à elle ingéré 57 boulettes pesant 1 085 grammes.
Le lundi 25 avril, une opération de livraison surveillée a été organisée afin d’appréhender le destinataire de cette cargaison. Les agents de l’unité anti-drogue et contrebande ont laissé Peter Chinonso NKemjika et Justina Ngozi Obiabusi se rendre au lieu de rendez-vous en taxi. Selon les instructions de leur contact à l’étranger, ils devaient changer l’établissement où il devait séjourner à Trou aux Biches pour un hôtel à Mahébourg ce jour-là. La police a surveillé les suspects et les environs, mais rien n’a filtré, et ceux qui ont commandé la drogue n’ont pas été retrouvés jusqu’à présent.
Les téléphones portables des suspects vont être décryptés pour trouver plus d’indices. En attendant, les Nigérians font face à une accusation provisoire d’importation de drogue et ont comparu devant le tribunal de Mahébourg. La police s’est opposée à leur libération conditionnelle et ils ont été renvoyés dans leurs cellules. L’enquête se poursuit.
