Le ministère chinois de la sécurité nationale a demandé mardi à ses citoyens de participer à un programme de surveillance, dans le cadre duquel des passages seraient créés pour que les gens informent sur les actions indésirables et récompensent ceux qui travaillent pour le bien de l’État.
Dans son premier message publié sur WeChat, la plateforme de messagerie instantanée, le ministère a également indiqué qu’un système devrait être mis en place pour que les gens se sentent “normaux” de participer à ce programme. Le ministère de la sécurité d’État est responsable de la surveillance des renseignements étrangers et de la lutte contre l’espionnage.
Alors que la Chine élargit ses griffes anti-espionnage, elle a commencé à encourager les gens à diffuser ce travail de surveillance après l’entrée en vigueur, en juillet, de sa loi sur le contre-espionnage.
En vertu de cette loi, il est interdit de partager des informations relatives à la sécurité et aux intérêts nationaux. Les États-Unis ne sont pas satisfaits d’une telle loi qui, selon eux, placerait les entreprises étrangères travaillant en Chine sous les griffes du régime.
La loi autorise également les fonctionnaires à enquêter sur les données personnelles, les informations et l’équipement électronique d’un individu.
Dans un magazine juridique chinois, le ministre de la sécurité de l’État, Chen Yixin, a écrit en juillet que la sécurité nationale de la Chine a pour priorité absolue la sécurité politique et que le système politique chinois est au “cœur” de cette dernière. Chen a déclaré : “Le plus fondamental est de sauvegarder la direction et la position dominante du Parti communiste chinois et le système socialiste aux caractéristiques chinoises”.
Ces dernières années, de nombreux citoyens chinois et étrangers ont été emprisonnés et arrêtés en Chine sur la base de soupçons d’espionnage, notamment un cadre de l’entreprise pharmaceutique japonaise Astellas Pharma en mars.
Depuis septembre 2020, les autorités chinoises détiennent la journaliste australienne Cheng Lei, accusée d’avoir transmis des secrets d’État à un autre pays.
La Chine se dit menacée par des espions, alors que les pays occidentaux, notamment les États-Unis, l’accusent d’espionnage et de cyberattaques, ce que Pékin dément. Selon un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, les États-Unis sont “l’empire du piratage”.
Le ministère de la sécurité nationale a déclaré dans son message WeChat que la Chine aurait besoin de l’aide de ses citoyens pour ériger une ligne de défense afin de se protéger de l’espionnage.
